Un rapport sur l’appartenance linguistique des élèves francophones de la province de l’Ontario vient d’être partiellement rendu public par le gouvernement provincial.
Le rapport, rédigé au terme d’une recherche réalisée de 2006 à 2009 dans 12 conseils scolaires de langue française de l’Ontario, y va d’une série de recommandations pour favoriser l’usage du français chez les élèves francophones de l’Ontario et contrer leur assimilation.
On suggère entre autres d’organiser des fêtes en français, d’encourager la participation à des groupes de lecture ou de faire découvrir les textes de chanteurs franco-ontariens.
Il faut désormais encourager les élèves à prendre la parole, malgré leur niveau de langage ou leur accent, selon la chercheuse de l’Université d’Ottawa, Phyllis Dalley.
« C’est un mythe de croire qu’il y a un seul français standard et que tous les autres sont un français en train de se bâtardiser », estime la chercheuse.
L’objectif de ces mesures est de développer chez l’élève un sentiment d’appartenance, souligne le directeur de la construction identitaire pour le Conseil scolaire catholique du Nouvel Ontario, Marc Lauzon.
« On veut rendre importante l’utilisation du français auprès des élèves. En créant un lien avec la langue, le français prend toute une dimension dans le bagage culturel de l’élève », indique-t-il.
Le rôle des parents est aussi primordial, comme en témoigne la surintendante de l’éducation au Conseil scolaire Viamonde Sylvie Longo.
« Plus les enfants ont l’occasion de parler et de vivre en français, le plus de confiance ils développent. Le vocabulaire aussi s’élargit alors ça devient tout à fait naturel de s’exprimer autant à l’extérieur des murs de l’école qu’ailleurs en français », explique Mme Longo.
Le rapport final doit être rendu public plus tard cet automne.
RCI avec Radio-Canada (d’après le reportage de Mireille Langlois)
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