L’endettement des consommateurs canadiens ne serait pas si négatif

Même ceux qui ont la corde au cou ne se sentent pas forcément étranglés

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L’état des finances personnelles des Canadiens n’est peut-être plus aussi vilain qu’on le croyait.

Plusieurs enquêtes depuis la dernière année viennent nuancer les prévisions apocalyptiques au sujet des hauts taux d’endettement des Canadiens.

Certes, la situation de l’endettement semble atteindre des niveaux critiques et supérieurs à ceux enregistrés au sein des consommateurs américains tout juste avant l’éclatement de la bulle immobilière. Aussi, un tiers des Canadiens sont difficultés sérieuses et ils pourraient ne jamais complètement se départir de leur dette avant leur mort.

Par contre, la part la plus importante des dettes des ménages canadiens est liée à l’achat de maisons. Or, pour plusieurs consommateurs et aussi pour plusieurs spécialistes, s’endetter pour acheter un bien qui augmente généralement en valeur n’est pas un geste négatif, mais positif, à la condition que les taux d’intérêt et les taux de chômage restent bas.

Les Canadiens indifférents face à leurs dettes

Les Canadiens estiment pour la plupart que l’endettement est une stratégie financière viable. Ils se croisent les doigts et font confiance à l’avenir. Pour le moment, ils semblent gagner leurs paris : les taux de défaut de paiement durant la dernière année sont tombés à un creux historique. Les taux de défaut de paiement pendant plus de 90 jours sont en baisse constante en fait depuis trois ans.

En ce moment, il y a un peu moins de 1,2 % des consommateurs endettés qui sont en défaillance. La chute des défauts de paiement est particulièrement marquée dans les prêts hypothécaires, ce qui pourrait découler du resserrement des règles de crédit hypothécaires adoptées par le gouvernement canadien l’an dernier.

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Le saviez-vous?

• Mauvaises nouvelles
• 83 pour cent des ménages canadiens ont des dettes sous une forme ou une autre, comparativement à 74 pour cent en 2012. Le remboursement moyen de leurs dettes a diminué, glissant de 1138 $ en 2012 à 986 $ cette année.
• Les consommateurs âgés de 65 ans et plus sont ceux dont la dette moyenne a grimpé le plus durant la dernière année, soit de presque 7 %.
• Un tiers des Canadiens sont encore endettés lorsqu’ils prennent leur retraite.
• Bonnes nouvelles
• Les Canadiens n’ont jamais été aussi disciplinés dans le remboursent de leurs prêts. Au moins, cela est vrai pour un ménage canadien sur trois.
• Un tiers des ménages (35 %) ont un plan détaillé assorti de versements fixes et d’un échéancier de remboursements précis.
• Les jeunes Canadiens de 18 à 34 ans sont les plus susceptibles d’avoir un plan détaillé (42 %), tandis que les 45 à 54 ans le sont moins (29 %).

Endettement par carte de crédit au Canada