Il y en a trois : des niveaux élevés d’impulsivité, une mauvaise performance académique et une consommation d’alcool plus importante.
C’est en tout cas ce que démontre une étude réalisée par des chercheurs de l’Université de Montréal qui se sont penchés sur des données obtenues auprès de 1300 jeunes de 12 à 24 ans de la région de Montréal.
C’est après avoir constaté une hausse du tabagisme de 50 pour cent chez les jeunes Américains de 18 à 24 ans que les chercheurs ont voulu en comprendre la raison.
Soixante-quinze pour cent des jeunes de 12 à 24 ans avaient essayé le tabac; parmi eux, 43 pour cent ont commencé à fumer pendant l’école secondaire et 14 pour cent après.
Si certains ont cessé de fumer, les chercheurs ont identifié chez ces jeunes de 18 à 24 ans qui en ont pris l’habitude, ces trois facteurs de risque.
Pour Jennifer O’Loughlin, professeure à l’École de santé publique de l’Université de Montréal (ESPUM), les raisons à cela sont que l’impulsivité peut s’exprimer plus librement à l’âge adulte, une fois l’influence des parents diminuée. Les piètres résultats scolaires, ajoute-t-elle, sont associés au décrochage et à un emploi dans des milieux où le tabagisme est plus fréquent. La consommation d’alcool, enfin, réduit les inhibitions et le contrôle de soi.
Mme O’Loughlin estime que les campagnes de lutte au tabagisme, qui visent typiquement les jeunes de 12 ou 13 ans, devraient aussi s’intéresser aux jeunes adultes, fréquemment ciblés par les campagnes publicitaires des cigarettiers.
Les conclusions de l’étude ont été publiées dans le Journal of Adolescent Health.
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