Une seconde tragédie ferroviaire ébranle les Canadiens

Une révision en profondeur des normes de sécurité serait à prévoir

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Dans une banlieue d’Ottawa, la capitale canadienne, un train de passagers transportant 100 passagers et un autobus municipal bondé de banlieusards se sont percutés à un passage à niveau hier, faisant 6 morts. Toutes les victimes se trouvaient à bord de l’autobus.

Même si pour le moment personne ne peut confirmer exactement les causes exactes de l’accident, l’enquête pourrait prendre des mois, la tragédie ravive les demandes pour une modification des mesures de sécurité aux passages à niveau.

Il était 8 heures 45 du matin

Cet accident en pleine heure de pointe matinale est survenu tout juste deux mois et demi après le terriblement déraillement d’un train pétrolier dans la ville de Lac Mégantic au Québec et qui a fait 47 morts.
Le comportement du chauffeur d’autobus sera analysé

Dans le cas précis de la collision de mercredi à Ottawa, la cause de l’accident est encore inconnue, mais des passagers qui étaient à bord de l’autobus ont rapporté qu’à leurs yeux un impact semblait imminent. Ils ont crié au chauffeur pour l’avertir. Celui-ci aurait fini par freiner, mais trop tard.

Le chauffeur de l’autobus est du nombre des victimes. Son épouse, dans une entrevue accordée ce matin à une radio locale, affirme qu’il y avait surement un problème mécanique avec l’autobus.

Une douzaine d’enquêteurs du Bureau de la Sécurité du Transport du Canada (BST) sont sur le terrain à la station Fallowfield près d’Ottawa. Ils analyseront notamment la vitesse et les systèmes de freinage des véhicules, mais également le système du passage à niveau : les barrières, les cloches et les feux de signalisation.

Le BST souhaite un examen de tous les passages à niveau du couloir Québec-Windsor

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5 morts dans une collision entre bus et un train à Ottawa

Le saviez-vous?

Réglementation canadienne aux passages ferroviaires

• Les autobus et autres véhicules de transport en commun doivent toujours s’arrêter aux passages à niveau qui n’ont pas de dispositifs d’avertissement automatiques, tels qu’une barrière ou des feux clignotants.
• Les autobus scolaires doivent s’arrêter à tous les passages à niveau, que ceux-ci aient ou non une barrière ou des feux clignotants.

Un peu d’histoire
La pire tragédie ferroviaire au Canada est survenue en 1864 : 99 morts, 100 blessés.

• Dans la nuit du 29 juin 1864, un train transportant plusieurs centaines d’immigrants plonge près du mont Saint-Hilaire dans la rivière Richelieu après avoir manqué un signal d’arrêt pour un pont tournant, faisant 99 morts et une centaine de blessés. L’accident est considéré comme le plus meurtrier au Canada depuis l’avènement du chemin de fer.