Stephen Harper à New York cette semaine

Stephen Harper à New York cette semaine
Photo Credit: ONU

Pipeline Keystone : Harper refuse l’hypothèse d’un NON de la Maison-Blanche

La logique pour aller de l’avant avec le projet est « écrasante » selon le premier ministre

Le premier ministre du Canada Stephen Harper a déclaré hier lors de son passage dans la ville de New York que son gouvernement poussera le projet de Keystone XL jusqu’à ce qu’il soit approuvé par le gouvernement américain : « Nous n’avons pas l’intention d’accepter un Non », a-t-il déclaré.

Puis il a précisé : « Je pense que l’on ne peut accepter une réponse négative. Ce ne sera pas définitif avant que ce soit approuvé et nous continuerons à le pousser de l’avant. »

Un projet ambitieux et des plus controversé

L’oléoduc de 2 700 km de long proposé transporterait des hydrocarbures depuis la région des sables bitumineux de l’Athabasca, dans le Nord-Est de l’Alberta, vers plusieurs destinations aux États-Unis, dont des raffineries en Illinois et à Cushing en Oklahoma. Le coût en est évalué à 7 milliards de dollars.

Dans le cadre d’un échange de type questions-réponses devant un auditoire réuni par le Conseil des affaires canado-américaines, M. Harper a insisté sur l’importance de cet oléoduc, qui vise à acheminer du pétrole de l’Ouest canadien vers des raffineries du Mexique.

Selon lui, le projet Keystone XL créera au moins 40 000 emplois des deux côtés de la frontière, en plus de contribuer à la sécurité énergétique des deux pays. Le premier ministre soutient que l’impact environnemental est « négligeable ».

L’ex Président américain, Bill Clinton, s’est prononcé en faveur lui du projet de pipeline Keystone XL. Barack Obama n’a pas encore livré sa décision finale. © Jacquelyn Martin
L’ex Président américain, Bill Clinton, s’est prononcé en faveur lui du projet de pipeline Keystone XL. Barack Obama n’a pas encore livré sa décision finale. © Jacquelyn Martin © SAUL LOEB

Nouvelle vague d’opposition aux États-Unis

Dimanche dernier, des écologistes américains ont d’autre part à nouveau fait pression sur la Maison-Blanche pour que l’administration Obama rejette le projet de construction de l’oléoduc Keystone XL, et ce, même si Ottawa a promis de resserrer ses règles en matière d’émissions de gaz à effet de serre.

Dans une lettre adressée au président américain Barack Obama, une coalition de leaders écologistes et d’organisations de gauche argue que le projet Keystone et la lutte aux changements climatiques ne peuvent tout simplement pas coexister.

Ils affirment que le fait de construire un tel oléoduc ne ferait qu’accroître la production de sables bitumineux et que cette « réalité » n’est pas compatible avec toute intention sérieuse de lutter contre le réchauffement de la planète.

Le saviez-vous?
Le New York Times s’est rangé à son tour cette semaine dans le camp du NON
Un éditorial du New York Times reprochait au gouvernement Harper de museler les scientifiques fédéraux canadiens afin de taire autant que possible les critiques qui pourraient nuire au sort du projet Keystone XL.

Un oléoduc qui divise (Radio-Canada)

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