Poursuite de 400 000 $ contre le matricule 728
La policière montréalaise Stéfanie Trudeau, connue comme le matricule 728, défraie à nouveau la une des médias québécois. Elle était devenue célèbre malgré elle l’an dernier un peu partout autour du monde après la publication sur You Tube de deux vidéos où elle effectue des gestes jugés par plusieurs comme étant de la brutalité policière.
Voici que quatre Montréalais, arrêtés par la policière Stéfanie Trudeau il un an, portent plainte au civil près d’un an après l’intervention musclée, près du centre-ville de Montréal.
Selon des informations obtenues par Radio-Canada, ces quatre individus réclament ce montant à Stéfanie Trudeau, à son partenaire policier, Kevin Henry, et au Service de police de Montréal pour préjudices corporels, dommages moraux et atteinte à leurs droits fondamentaux.
Ils reprochent à Stéfanie Trudeau d’avoir eu recours à une force plus grande que celle nécessaire, d’avoir proféré des menaces à leur endroit et d’avoir violé leurs droits fondamentaux en les arrêtant de façon arbitraire et abusive.
Intervention de la policière Stéfanie Trudeau de sept 2012 (Radio-Canada)
Une action policière qui serait discriminatoire
Les quatre Montréalais accusent également la policière d’avoir agi de mauvaise foi et de manière discriminatoire en raison de leur statut social.
Les demandeurs prennent pour preuve la conversation entre Stéfanie Trudeau et ses collègues, enregistrée par mégarde, dans laquelle elle injurie les demandeurs, les qualifiant notamment de « carrés rouges », d’« artistes » et de « mangeux d’marde ». Ils indiquent également dans leur requête en Cour supérieure du Québec que des carrés rouges, symbole de la contestation étudiante de 2012, étaient collés dans les fenêtres de leur local et qu’ils étaient visibles de la rue.
Des poursuites criminelles?
Par ailleurs, l’enquête policière qui doit permettre de déterminer s’il y aura des accusations criminelles contre Stéfanie Trudeau dans ce dossier est complétée. Elle est maintenant sur le bureau de la Direction des poursuites criminelles et pénales, à Montréal, qui devrait prendre une décision d’ici quelques jours ou quelques semaines.

Pas d’accusation contre le matricule 728 pour une précédente intervention
Le mois dernier, à la suite d’une enquête menée par le Service de police de la ville de Montréal, le Directeur des poursuites criminelles et pénales a annoncé qu’aucune accusation criminelle ne serait portée contre Stéfanie Trudeau concernant une autre intervention de la policière captée elle aussi sur bande vidéo, et survenue il y a presque un an et demi.
Lors d’une manifestation étudiante du 20 mai 2012 dans le cadre de ce qu’on appelle le printemps érable., la policière avait fait usage sur des manifestants d’un irritant chimique en vaporisateur. Le Directeur des poursuites criminelles a estimé que l’« intervention ne dépassait pas les limites établies par l’article 25 du Code criminel et la jurisprudence sur l’emploi de la force nécessaire par un agent de la paix chargé de l’application de la loi ».
Constable 728: une étoile est née – Mai 2012 (Vidéo indépendante)
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