L’ONU dépêche au Canada son enquêteur extraordinaire sur les Autochtones
ÉcoutezLe rapporteur spécial de l’ONU sur les droits des populations autochtones est au Canada à compter de lundi pour dresser un constat de la situation précaire des communautés notamment amérindiennes au pays.
Le gouvernement canadien aura l’occasion de répondre aux conclusions de M. Anaya avant qu’un rapport final ne soit publié et présenté, l’an prochain, au Conseil des droits de l’homme de l’ONU.
Une visite de neuf jours au Canada
Le professeur de droit James Anaya veut avoir des renseignements de première main sur la situation.
Il s’entretiendra donc avec des représentants autochtones et gouvernementaux au cours de son passage au Canada. M. Anaya se rendra également à Ottawa, la capitale du Canada pour discuter avec des représentants du gouvernement fédéral et de plusieurs ministères et agences.
Réputation canadienne égratignée
En février dernier, à Genève, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies s’est réuni afin d’évaluer la performance du Canada en matière de droits Autochtones. L’affaire a plutôt mal tourné pour les représentants canadiens, qui ont eu droit à un interrogatoire serré durant lequel les membres de l’ONU ont fait plusieurs reproches au Canada.
Des 47 États qui ont interrogé le Canada, pas moins de 35 se sont inquiétés du sort des peuples autochtones du pays.
Le portrait dessiné par les autres États n’est guerre réjouissant : violence faite aux femmes amérindiennes, sous-financement de l’éducation, pauvreté généralisée.
L’exploitation des peuples autochtones et de leurs ressources
L’un des enjeux susceptibles d’être abordés à l’occasion de la visite de James Anaya est l’exploitation des ressources naturelles sur les terres autochtones.
M. Anaya souligne que les entreprises privées et les gouvernements commencent, un peu partout à travers le monde, à réaliser qu’ils ont besoin de l’appui des peuples autochtones dans la concrétisation des principaux projets énergétiques.
250 ans de disputes et de combats entre les « blancs » et les « Indiens »
Cette visite du rapporteur spécial de l’ONU coïncide avec le 250e anniversaire de la Proclamation royale des Premières Nations.
Les Autochtones et le gouvernement canadien soulignent chacun à leur manière cette semaine la signature d’un accord pivot signé en 1763. La Proclamation royale des Premières Nations est un document dont se servent les autochtones abondamment devant les tribunaux en ce moment pour revendiquer leurs droits sur le territoire et les ressources qui se trouvent sous leurs pieds.
Manifestation à Montréal du mouvement Iddle no more (vidéo indépendante)
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