Dans le Parc national de la Pointe-Pelée en Ontario, à la limite la plus au sud du territoire continental canadien,se trouve cinq habitats distincts : la plage, la forêt sèche, la forêt humide, le marais et… la savane.
Si la savane est une formation végétale propre aux régions tropicales, comment se fait-il qu’il en existe une dans un des pays les plus froids au monde ?
Jenny Kehoe est porte-parole, pour le Parc national de la Pointe-Pelée.
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D’une superficie de 15 km2, le Parc national de la Pointe-Pelée s’avance dans le lac Érié. Le bout de sa pointe sablonneuse se trouve au 42e parallèle, à la même latitude que Rome en Italie ou que le nord de la Californie.
Il est l’un des plus petits parcs nationaux au Canada, son climat y est plus clément que dans le reste du pays, favorisant la présence d’animaux typiques des régions méridionales.
Les cinq habitats du parc répondent à toutes les espèces d’oiseaux imaginables. On en a répertorié plus de 300 espèces, ce qui fait de cette région l’un des endroits privilégiés en Amérique du Nord pour les observer. D’ailleurs, près de 300 000 visiteurs y passent chaque année, dont 25 000 ornithologues.
Lieu de migration pour les oiseaux mais aussi pour les chauves-souris, le parc attire des milliers de papillons monarques en route vers le Mexique, leur quartier d’hiver.
La savane abrite de nombreuses espèces en voie de disparition et joue un rôle essentiel pour la conservation de l’écosystème. Cette oasis de douceur possède une flore et une faune variées, uniques et fragiles telle que l’oponce de l’Est, une plante de la famille des cactus et plusieurs espèces rares d’animaux au Canada, dont la couleuvre fauve et la tortue ponctuée, qui y prolifèrent. Le parc abrite aussi le scinque pentaligne, le seul lézard de l’Est canadien.
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