Scandale au Sénat : « C’est quoi la vraie histoire? » demande Thomas Mulcair à Stephen Harper

Les sénateurs conservateurs tentent toujours de gérer la crise du scandale des dépenses et les révélations embarrassantes qui émanent du débat sur la suspension des sénateurs Mike Duffy, Pamela Wallin et Patrick Brazeau. Pendant ce temps à la Chambre des communes, à Ottawa, le premier ministre, Stephen Harper, a encore fait face à une batterie de questions entourant ce scandale.

« Quelle est la vraie histoire? » a demandé le chef de l’opposition officielle, Thomas Mulcair, à M. Harper au sujet du scandale qui entoure plus particulièrement le sénateur Duffy, dont les allégations fracassantes ne cessent de causer des remous. Lundi, Mike Duffy a soutenu avoir reçu « au moins deux chèques », dont un de 13 560 $ du Parti conservateur, destiné à rembourser ses frais d’avocats. Cela s’ajoute au chèque qu’aurait signé Nigel Wright, afin qu’il rembourse des allocations de logement auxquelles M. Duffy n’avait pas droit.

« Un chèque? Non, deux chèques mesdames et messieurs », a tonné le sénateur Duffy devant ses collègues, en spécifiant que l’ancien chef de cabinet de M. Harper, soit Nigel Wright, avait fait en sorte que les frais d’avocats soient remboursés. « Le bureau du premier ministre et ses avocats, tel Arthur Hamilton, ont payé pour mes frais d’avocats », a déclaré Mike Duffy.

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Mike Duffy, le 28 octobre 2013. © PC/Adrian Wyld

Mardi, le premier ministre Harper a dit que le parti conservateur avait pour usage de rembourser « de temps en temps » les frais légaux légitimes encourus par les membres de son caucus, « tout comme le font les autres partis », a tranché M. Harper.

Le problème avec le sénateur Duffy, a poursuivi le premier ministre, a été qu’il a réclamé des dépenses qu’il n’avait pas faites, utilisant ainsi les frais des contribuables de manière inappropriée.

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Le premier ministre Stephen Harper affirme qu’il est temps pour le Sénat d’agir et de sanctionner les sénateurs Duffy, Brazeau et Wallin. © PC/Adrian Wyld

« Il [Mike Duffy] n’a pas encore remboursé un sou et doit être sanctionné en conséquence. »— Le premier ministre Stephen Harper

« Il est temps pour le Sénat d’agir et de procéder à des sanctions », a répété à quelques reprises le premier ministre Harper, mardi, appelant sans ambages la Chambre haute à voter sur les motions qui sont destinées à priver les trois sénateurs tombés en disgrâce de leur salaire durant deux ans. Le Sénat pourrait procéder à ce vote jeudi ou vendredi.

La semaine dernière, le scénario présenté par le sénateur Duffy pour expliquer de quelle manière, à son avis, le bureau du premier ministre avait orchestré le remboursement de ses dépenses avait donné lieu à une période de questions houleuse à la Chambre des communes.

Stephen Harper avait dû faire face à un barrage de questions venant de l’opposition, qui tente de déceler de présumées défaillances dans les déclarations faites par M. Harper dans cette affaire. Rappelons que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) enquête sur les dépenses des trois sénateurs.

Mike Duffy, Patrick Brazeau et Pamela Wallin assurent qu’ils n’ont rien fait de mal et qu’ils sont victimes d’un scénario concocté par le bureau du premier ministre pour étouffer le scandale.

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Pamela Wallin, Patrick Brazeau et Mike Duffy © PC

RCI avec Radio-Canada

Catégories : Politique, Société
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