Denis Coderre célébrant sa victoire à la mairie de Montréal.
Photo Credit: PC / Ryan Remiorz

Un quatrième maire à Montréal en moins d’un an

Les Montréalais ont confié le mandat de tourner la page sur les scandales et allégations de malversation qui ont récemment miné la réputation de la plus grande ville du Québec à Denis Coderre.

Après Gérald Tremblay, et les maires intérimaires Michael Applebaum et Laurent Blanchard, Denis Coderre devient le 44e maire de Montréal.

Le chef d’Équipe Denis Coderre était le favori dans les intentions de vote dès le moment où il s’est lancé dans la course à la mairie. Malgré tout, il n’a récolté que 31,76 pour cent des suffrages, devant Mélanie Joly (Le Vrai changement pour Montréal – Groupe Mélanie Joly), à 26,49 pour cent, Richard Bergeron (Projet Montréal), à 25,90 pour cent, et Marcel Côté (Coalition Montréal), à 12,79 pour cent.

Le nouveau maire devra oublier la majorité au conseil municipal, son parti n’ayant pu obtenir les 33 sièges nécessaires sur les 65 que compte le conseil.

Seulement 28 des membres de son parti y siégeront, contre 20 pour Projet Montréal, 6 pour Coalition Montréal, 3 pour Le Vrai changement à Montréal et 8 indépendants.

« Montréal a besoin de se retrouver. Montréal a besoin d’avoir des hommes et des femmes qui ne seront pas dédiés dans une foulée partisane, mais dans la reconstruction de ce lien de confiance et de faire en sorte que Montréal puisse rayonner à nouveau. »— Denis Coderre, maire de Montréal

M. Coderre aura beaucoup de travail lorsque l’actuel maire intérimaire Laurent Blanchard lui cédera sa place, le 14 novembre.

Denis Coderre aura le mandat de faire le ménage au sein de l’administration municipale, dont la réputation a été entachée par de multiples allégations de corruption et de malversation.  Il devra également se pencher rapidement sur d’autres dossiers majeurs, comme le développement économique de Montréal, le transport urbain ainsi que la gestion du projet de charte des valeurs québécoises du gouvernement de Pauline Marois.

Quant au taux de participation, l’appel aux urnes lancé aux électeurs montréalais par les principaux candidats n’a pas semblé avoir été entendu.

En fin de soirée, Élection Montréal confirmait que le taux de participation dépasserait les 40 pour cent. Au total, lors du scrutin de 2009, la participation des citoyens avait été décevante, à 39 pour cent, dans la métropole, après avoir frôlé les 50 pour cent en 2001.

 « Montréal deviendra par notre technologie […] une ville intelligente, mais Montréal sera également une ville honnête. »— Denis Coderre, maire de Montréal

Élections municipales partout au Québec

Il n’y avait pas qu’à Montréal qu’avaient lieu des élections. 1103 municipalités étaient en élections pour un total de 8050 postes à la mairie et de membres du conseil.

Déjà 47 % des postes de maire et 56 % des postes de conseillers ont été pourvus par élection sans opposition.

Le scrutin permettait donc de remplir les 582 postes de maire et 3028 postes de conseiller où au moins deux candidats se sont présentés.

Au lendemain de ces élections générales, le ministre des Affaires municipales, Sylvain Gaudreault, en a fait un premier bilan.

Le ministre constate une augmentation d’environ 5 % du taux de participation dans la province. Selon les données préliminaires, le taux de participation des Québécois aux élections municipales cette année frôle les 50 %, ce qui constitue une augmentation par rapport au taux de 2009 qui avoisinait les 45 %.

 

Catégories : Politique, Société
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