Pour plusieurs familles de militaires canadiens, il n’y a pas de quoi parader
Les missions militaires à l’étranger ont régulièrement des effets néfastes sur la vie des militaires canadiens. Le problème, documenté scientifiquement dès la Première Guerre mondiale, n’est pas neuf. Mais les termes utilisés pour décrire la détresse psychologique ainsi que les traitements proposés ont beaucoup évolués.
Aujourd’hui, l’armée canadienne parle de « stress opérationnel » ou du « syndrome de stress post-traumatique ». Mais à ces formes de stress s’ajoute le stress subit par toute la famille du militaire qui peut à son tour avoir un effet néfaste sur les performances et la capacité de combattre de nos militaires.
Le stress familiale à un impact énorme sur nos soldats
L’impact du stress sur les familles est réel et l’armée canadienne est alertée périodiquement par des cas de suicides, parfois très publique de militaires. C’est il y a une dizaine d’années que l’impact du stress sur des familles de militaires canadiens a commencé à être sérieusement documenté. Cela coïncidait avec la présence en grand nombre de nos militaires en Afghanistan.
L’ombudsman des forces canadiennes vient de mesurer précisément pour la première fois l’impact du stress au sein même des familles de militaires. Pierre Daigle recommande une série d’améliorations au sein de l’armée pour prévenir certains des effets de ce stress.
Écoutez notre reportage sur le stress des familles de militaires
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Une sensibilité à tous les types de stress qui évolue
Nos dirigeants militaires sont beaucoup plus sensibles aux effets du stresse aujourd’hui qu’ils ne pouvaient l’être pas exemple il y a 20 ans. Les scientifiques poursuivent leur recherche et il semble acquis que les formes de traitement sont encore appelées à évoluer au cours du 21e siècle.
Cette semaine, dans la province de l’Alberta une chercheuse a fait connaître les premières constatations concernant le stress chez les militaires canadiens en mission en ce moment en Afghanistan.
La Dre Ibolja Cernak, qui dirige la chaire de l’Université de l’Alberta sur la réhabilitation clinique des militaires des Forces canadiennes, revient d’un séjour d’un mois en Afghanistan où elle a accompagné et suivi 120 soldats.
La Dre Cernak a utilisé des simulations par ordinateur pour tester les réflexes, la mémoire et les émotions des militaires volontaires. Leur salive et leur urine ont également été prélevées pour surveiller les hormones et les enzymes liés à la gestion du stress.
Selon Ibolja Cernak, les militaires entraînés à mieux gérer leur stress présentent une meilleure mémoire à court terme et une bonne capacité à s’adapter aux tâches multiples requises lors de leur déploiement en mission,

Le savez-vous?
- Qu’est-ce que le stress opérationnel?
- On entend par stress opérationnel les effets qu’ont divers agents stressants lors d’une mission comme le manque de sommeil, la chaleur, la peur du combat. Les symptômes du stress opérationnel sont : troubles du sommeil, fatigue, difficultés de concentration , anxiété, sautes d’humeur, irritabilité, comportement antisocial Perte ou gain d’appétit, plus grande susceptibilité à la maladie
- Qu’entend-on par syndrome de stress post-traumatique?
- Ce type de stress est plus grave et touche moins de militaires. Mais certains de ses symptômes ressemblent à ceux du stress opérationnel. Le SSPT est une réaction psychologique à des émotions vives, notamment le danger de mort. Les victimes sont hantées par des souvenirs ou des images pénibles qui reviennent à l’esprit). Les Troubles du sommeil et de la concentration peuvent être aigus. S’y mêle colère et irritabilité et plusieurs victimes semble perpétuellement aux aguets pour des signes de danger.
Une école tactique prépare nos militaires au stress du combat (Armée canadienne)
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