Seulement 6 des 35 millions de Canadiens se disent aujourd’hui bilingues.

Seulement 6 des 35 millions de Canadiens se disent aujourd’hui bilingues.

Pourquoi les Canadiens bilingues vivraient en santé plus longtemps

Parler une deuxième langue retarde notamment la dégénérescence liée à l’Alzheimer

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Une vaste enquête en Inde dont les résultats viennent d’être publiés cette semaine démontre que le bilinguisme retarde de quatre ans et demi trois formes de démence, comparativement à des individus ne parlant qu’une langue.

Selon Suvarna Alladi, de l’Institut Nizam des sciences médicales à Hyderabad en Inde, les bienfaits sur la santé du bilinguisme sont en fait très profonds. Les personnes parlant deux langues et incapables de lire bénéficient-elles aussi d’effet positif sur leur santé.

Déjà, en 2010, des chercheurs canadiens dans la ville de Toronto à l’Institut Rotman étaient sur la piste. Ils avaient démontré que les personnes qui parlent quotidiennement deux langues ou plus retardent de plusieurs années l’apparition des symptômes de la maladie d’Alzheimer.

Coup de pouce à ceux qui malgré les ratées croient encore au bilinguisme au Canada

Ce genre de nouvelle est susceptible de générer beaucoup d’intérêt au Canada qui est une des rares nations officiellement bilingue (anglais-français) mais où l’application de la loi fédérale qui encadre ce bilinguisme est souvent inégale, voire sabotée par certaines instances au sein même du gouvernement canadien.

Cette semaine, le Commissaire aux langues officielles du Canada s’en est pris aux aéroports dans son rapport annuel sur l’état de santé de la politique des deux langues officielles au pays.

Selon Graham Fraser, il est grand temps que toutes les institutions fédérales comprennent que l’application en bonne et due forme de la loi sur les langues officielles est au coeur même de leurs échanges quotidiens avec les citoyens.

Le commissaire aux langues officielles, Graham Fraser
Le commissaire aux langues officielles, Graham Fraser © PC/Adrian Wyld

Le bilinguisme serait aussi bon pour la santé économique du Canada

Le bilinguisme a créé beaucoup de remous politiques au Canada depuis sa date d’entrée en vigueur officielle en 1969. Mais, en plus d’être aujourd’hui bon pour la santé des individus, il serait aussi bénéfique à la santé économique du Canada.

C’est du moins ce qu’avance une étude toute récente du Conference Board du Canada. Le Conference Board est un organisme indépendant de réflexion sur les politique économiques et sociales…

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L’étude du Conference Board du Canada intituée «Le Canada, le bilinguisme et le commerce», a été réalisée pour le Réseau de développement économique et d’employabilité Canada (RDÉE Canada) et la Corporation d’employabilité et de développement économique communautaire (CEDEC). © Conseil de la Coopération de la Saskatchewan

Le saviez-vous?

Seulement 6 des 35 millions de Canadiens sont bilingues

  • Entre 1961 et 2001, la proportion des Canadiens capables de soutenir une conversation en français et en anglais est passée de 12,2 % à 17,7 %.  Mais depuis dix ans, on note une légère régression de ce chiffre, établi à 17,5 % en 2011
  • Le Québec fournit 57 % de la population bilingue canadienne (3,3 millions de personnes, soit plus de 42 % de la population québécoise). L’Ontario fournit quand à elle 23 % de la population bilingue canadienne (1,4 million).  En ajoutant le Nouveau-Brunswick, 86 % des Canadiens bilingues habitent dans trois des 10 provinces canadiennes.

Conférence sur le bilinguisme au Canada (Université de Saint-Boniface au Manitoba)

Catégories : Économie, Immigration et Réfugiés, International, Politique, Société
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