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Appel à l’aide du Québec pour fermer la porte aux cellulaires dans les prisons

Les cellulaires percent facilement les murs des prisons et sont des outils du crime

Le gouvernement canadien vient de recevoir un appel à l’aide du gouvernement du Québec et il devra décider s’il brouillera les ondes cellulaires dans les prisons fédérales qui se trouve en sol québécois.

La province du Québec cherche a empêcher toute utilisation des téléphones cellulaires au sein des prisonniers, car ceux-ci facilitent la poursuite d’activités criminelles.

Selon le ministre québécois de la Sécurité publique, Stéphane Bergeron, le brouillage des ondes est un moyen technologique « absolument efficace » pour empêcher les détenus de poursuivre leurs activités criminelles.

Des ondes cellulaires permettent « certainement de téléguider de l’intérieur des murs de nos établissements de détention des activités illégales à l’extérieur des murs », a-t-il plaidé.

Le ministre québécois de la Sécurité publique, Stéphane Bergeron.
Le ministre québécois de la Sécurité publique, Stéphane Bergeron. © Radio-Canada

Aide-mémoire…

Appel à l’aide du gouvernement canadien

  • Il y a plusieurs mois, le gouvernement canadien demandait lui-même l’aide des entreprises de télécommunication au Canada pour freiner ou brouiller le nombre d’appels téléphoniques illicites en prison.
  • Ces appels sont réalisés non seulement sur des téléphones cellulaires de contrebande, mais aussi à l’aide de tablettes intelligentes même si de tels dispositifs sont déjà interdits dans les prisons.
  • Le brouillage électronique est pourtant lui-même interdit pour le moment par la loi au Canada, car il y a des risques d’interférence avec les appels d’urgence. Le gouvernement canadien à déjà signalé l’an dernier pourtant son intention de déroger à la loi à la condition que le brouillage ne nuise pas aux appels d’urgence 911.
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© Radio Canada

Quelle est l’ampleur réelle du problème?

L’an dernier, 407 cellulaires ont été saisis dans les 18 prisons québécoises, une hausse de 65 %. « Est-ce que ces 400 cellulaires ont servi à commettre des crimes violents ou pas? Est-ce que ça a mis en sécurité le public ou pas? a questionné M. Bernheim. Et quand on parle d’évasions, combien d’évasions ont eu lieu à cause d’un cellulaire? J’aimerais bien le savoir. »

L’agence canadienne responsable des services correctionnels n’est pas en mesure de fournir des statistiques précises sur le nombre d’appareils mobiles qui ont déjà été confisqués dans les prisons.

Cependant, une réponse écrite du gouvernement à une récente question posée par le comité de sécurité publique de la Chambre des communes jette une certaine lumière sur le phénomène. « Malgré les efforts actuels », peut-on lire, « les téléphones portables continuent de servir de conduit pour les détenus qui veulent se livrer à des activités criminelles, à l’intérieur et en dehors des murs d’un pénitencier ».

Le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec a salué l'intervention du ministre québécois de la Sécurité :  « Cette intervention va dans le sens de nos démarches, car nous réclamons le brouillage des ondes cellulaires depuis longtemps pour rendre les établissements plus sécuritaires », a indiqué le président du syndicat, Stéphane Lemaire, par voie de communiqué.
Le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec a salué l’intervention du ministre québécois de la Sécurité : « Cette intervention va dans le sens de nos démarches, car nous réclamons le brouillage des ondes cellulaires depuis longtemps pour rendre les établissements plus sécuritaires », a indiqué le président du syndicat, Stéphane Lemaire, par voie de communiqué. ©  iStockPhoto

La situation aux États-Unis

Les téléphones portables de contrebande ne sont pas une denrée rare dans les prisons américaines. Le Federal Bureau of Investigation affirme que les autorités ont confisqué 2.800 appareils mobiles dans les prisons californiennes en 2008, et le problème ne fait que s’aggraver. Pour mettre la main sur ces téléphones, les autorités pénitencières américaines ont principalement recours elles à l’intimidation de détenus.

Mais la complicité des gardiens et les pots de vin se révèlent un sérieux problème pour les responsables pénitenciers. Le FBI a cité un cas dans lequel un agent des services correctionnels a avoué avoir gagné plus de 100.000 $ en exigeant des prisonniers de 100 $ à 400 $ par appareil.

Ces prisonniers « refilent » ensuite la facture à d’autres prisonniers en leur facturant jusqu’à 50 dollars pour effectuer un seul appel.Dans son rapport le FBI conclu: « À une époque, la drogue et le tabac servaient d’objet de contrebande de choix pour les prisonniers. Maintenant, les téléphones sans fil sont encore plus populaires. »

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