La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a arrêté un citoyen canadien soupçonné d’avoir voulu communiquer à la Chine des informations stratégiques sur la flotte militaire nationale.
Qing Quentin Huang, 53 ans, a été appréhendé samedi en banlieue de Toronto, en Ontario.
Deux accusations ont été déposées contre lui en vertu de la Loi sur la protection de l’information. Il aurait tenté de communiquer à une entité étrangère des renseignements à l’égard desquels le gouvernement fédéral prend des mesures de protection.
Les autorités expliquent qu’il travaillait pour Lloyd’s Register, un sous-traitant du fabricant de bateaux Irving Shipbuilding.
« Le partage d’information peut fournir à une entité étrangère un avantage tactique, militaire ou compétitif grâce à la connaissance des spécifications de navires chargés de défendre les eaux canadiennes et la souveraineté du Canada », a expliqué Jennifer Strachan, de la GRC.
S’il est reconnu coupable, le suspect pourrait être condamné à purger une peine d’emprisonnement à vie.
L’Arctique canadien
Lloyd’s Register a été choisie par Irving Shipbuilding pour contribuer à la conception des navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique.
Dans un communiqué, le sous-traitant explique que le suspect travaille pour l’entreprise depuis 2006 comme ingénieur responsable d’approuver le design de la structure des navires.
« M. Huang n’avait pas accès à l’information classifiée ou contrôlée en possession Lloyd’s Register Canada », écrit l’entreprise.
Son porte-parole affirme que le suspect a été suspendu et assure que l’entreprise collabore avec la GRC.
L’expert en sécurité nationale et ancien agent du Service canadien du renseignement de sécurité, Michel Juneau-Katsuya, estime qu’il s’agit d’un cas important.
« Ça touche la construction et le renouvellement de la flotte canadienne, dont le programme de souveraineté dans l’Arctique canadien. Connaître les navires et l’équipement qu’ils utilisent pourrait donner un avantage militaire aux Chinois », explique-t-il.
RCI avec Radio-Canada
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