Les mauvais coups du maire de Toronto s’avéreraient un coup publicitaire remarquable
M. Ford a acquis récemment une notoriété internationale lorsqu’il a admis avoir fumé du « crack ». Or, selon une analyse réalisée par Influence Communication et dont La Presse Canadienne a obtenu copie, les multiples rebondissements dans cette affaire constituent la nouvelle canadienne qui a déclenché la plus grande attention aux États-Unis depuis le nouveau millénaire!
La firme montréalaise soutient que, si ce politicien de la plus grande ville canadienne était un annonceur publicitaire et qu’il avait voulu obtenir une visibilité équivalente dans les médias américains, il aurait du débourser plus d’un milliard de dollars.
600 % plus de visibilité que l’astronaute canadien Chris Hadfied
Influence Communication estime que le maire Rob Ford a monopolisé six fois plus d’attention médiatique aux États-Unis que la mission de l’astronaute canadien Chris Hadfield au début de cette année.
Rob Ford a également eu droit à plus du double de la couverture accordée à l’horrible affaire « Luka Magnotta », ce jeune homme accusé d’avoir dépecé dans son appartement un jeune étudiant chinois à Montréal l’an dernier.
Enfin, Rob Ford a recueilli 1,4 fois plus d’attention dans la presse américaine que le déraillement d’un train pétrolier au Lac Mégantic au début juillet dernier dans la province du Québec et qui avait fait près d’une cinquantaine de morts.
L’étoile médiatique de Rob Ford n’a pas fini de briller
Le rayonnement médiatique du maire Ford a chuté depuis le début du mois de décembre, selon la firme Influence Communications. Mais il continue encore ce matin de faire la manchette des grands journaux dans la province de l’Ontario.
La Cour supérieure de l’Ontario a remis mercredi aux médias hier d’autres extraits de conversations interceptées par la police lors de son enquête sur Alessandro Lisi, le chauffeur occasionnel et ami du maire Rob Ford, accusés en octobre d’extorsion.
Ces nouveaux documents décrivent plusieurs conversations téléphoniques entre Alessandro Lisi et des membres de gangs de rues de la métropole. Le nom du maire de Toronto revient fréquemment, alors qu’il est question de récupérer la vidéo de Rob Ford fumant ce qui semble être du crack. Dans les enregistrements, on peut entendre des conversations entre Liban Siyad, l’homme qui aurait tenté de faire chanter le maire avec la vidéo, Mohammad Siad, qui a tenté de vendre la vidéo au site américain Gawker et au Toronto Star, et Abdullahi Harun, un trafiquant de drogue.
Une série d’allégations troublantes sont répertoriées dans leurs conversations. Selon les documents, une offre de 5000 $ et une voiture aurait été faite en échange de la vidéo. Les policiers croient que Liban Siyad et Mohammad Siad réfèrent au maire Ford.
Le maire, un « mordu » du « crack »?
Les documents publié mercredi révèlent également que le maire était un habitué d’une maison du nord de Toronto soupçonnée d’être une fumerie de « crack ».
Dans une autre conversation, Abdullah Harun dit que Rob Ford fume de la marijuana et qu’il possède plusieurs photos du maire consommant de l’héroïne. Liban Siyad demande alors à Harun de prendre en photo le maire lorsqu’il consomme de la drogue parce que les photos leur rapporteraient de l’argent.
Aucune de ces allégations n’a encore été prouvée en cour.
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