Des algonquin au site du camp

Des algonquins sur le site du camp
Photo Credit: Solidarité Lac Barrière

Des algonquins protestent contre l’exploitation forestière de leur territoire

Kitiganik, territoire algonquin – lundi soir, un groupe de personnes appartenant à la nation algonquine du Québec a érigé un campement de « protection du territoire » dans la réserve faunique de La Vérendrye au nord-ouest de Montréal. Les manifestants protestent contre des permis d’exploitation forestière qui auraient été octroyés par le Ministère de ressources naturelles du Québec au printemps dernier.

Selon le communiqué émis par le groupe connu comme Solidarité Lac Barrière, l’octroi de ces permis par le ministère à la compagnie Produits Forestiers Résolu et à d’autres compagnies forestières, n’a pas été suffisamment consulté auprès de la communauté algonquine qui vit proche du secteur Poigan de la réserve faunique.

Avec ce camp de protestation, les membres du groupe veulent arrêter ce qu’ils appellent l’exploration abusive et non autorisée de leur territoire qui, selon eux, endommage les sites culturels algonquins et l’habitat de la faune de l’endroit.

Toujours selon le groupe de protestataires, les compagnies auraient entrepris la coupe à blanc sur de vastes sections de forêt durant l’été et l’automne. En raison de cela, Solidarité Lac Barrière a commencé une série de protestations la semaine dernière qui ont donné comme résultat l’arrêt des coupes.  Selon le groupe algonquin, ces abattages en forêt contrevient aux accords signés avec la Première Nation il y plus d’une décennie.

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Un enfant sur le site du blocage © Solidarité Lac Barrière

En 1991, la communauté du Lac Barrière a signé l’Accord trilatéral, d’une importance historique, avec les gouvernements du Québec et du Canada. Il visait l’établissement d’un système sans précédent de gestion durable de plus de 10 000 kilomètres carrés de territoire traditionnel qui n’a jamais été cédé.

En 1998, le Lac Barrière et le Québec ont signé un accord subséquent, pour la négociation de la cogestion du territoire, pour le partage des revenus provenant des ressources.

La communauté algonquine se plaint aussi de la visite que la Sûreté du Québec s’est rendue chez le Chef de Lac Barrière, Casey Ratt, il y a trois semaines.

Dans une lettre au gouvernement du Québec, le chef et le conseil de la communauté écrivent : « Lorsque nous essayons avec nos modestes moyens de protéger nos ressources d’exploitation injuste, vous assurez que la Sûreté du Québec est présente pour nous intimider…  »

Solidarité Lac Barrière affirme qu’il continuera le blocage jusqu’au rétablissement du protocole de mesures d’harmonisation qui a déjà été convenu. Les Algonquins du Lac Barrière demandent que le gouvernement du Québec prenne les mesures suivantes :

  1. Leur permettre de participer au processus d’établissement de mesures d’harmonisation afin de proposer et de protéger des sites culturels et écologiques.
  2. Que les gouvernements respectent l’accord phare trilatéral de 1991 et l’accord lié de 1998 fait avec le Québec concernant la cogestion et le partage des revenus provenant des ressources, parmi d’autres enjeux.
  3. Coopérer dans un processus de mesures pour déterminer et protéger les sites culturels et écologiques.
  4. Respecter l'Accord trilatéral  Lac Barrière de 1991 et l'accord connexe de 1998 avec le Québec sur la cogestion et le revenu du partage des ressources. 
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Une zone forestière après la coupe © Solidarité Lac Barrière
Catégories : Non classé
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