Deux enquêtes arrivent à des conclusions bien différentes
Selon une étude réalisée par la Deutsche Bank et publié hier, le marché immobilier canadien serait évalué à 60 % au-dessus de sa valeur réelle.
Selon l’institution allemande, le marché canadien arriverait donc en tête du classement des marchés immobiliers les plus surévalués, devant donc la Belgique (56 %), la Nouvelle-Zélande (51 %), la Norvège (49 %), l’Australie (40 %), la France (33 %) et le Royaume-Uni (31 %).
Pour déterminer ce niveau de surévaluation des marchés, les économistes de la Deutsche Bank ont calculé une moyenne des prix en fonction de deux indicateurs soit le prix des maisons par rapport au revenu et le prix des maisons par rapport aux loyers.
La ville de Vancouver devance New York et Toronto est troisième
Si l’on adopte les conclusions de la banque allemande, on observe que c’est le marché de la ville de Vancouver, troisième ville en importance au Canada qui est plus cher. Toronto, la première ville canadienne, arrive pour sa part tout juste derrière la mégapole américaine de New York en termes de valeur.
C’est la première fois que le Canada arrive en tête de classement d’une étude qui évalue la valeur des marchés immobiliers dans le monde. La conclusion du Wall Street Journal mercredi était donc que si vous cherchez à acquérir une demeure au Canada, alors, Toronto et Vancouver sont à éviter .

Des résultats d’enquête qui ne cadrent pas avec ceux d’une autre enquête récente
Plus tôt ce mois-ci, une enquête réalisée par l’agence de notation Fitch Ratings estimait que les prix des maisons au Canada n’étaient surévalués que de 21 %.
On affirmait aussi que la montée rapide des prix des maisons au Canada était pratiquement terminée et que les Canadiens pouvaient s’attendre à connaître un « atterrissage en douceur » dans le secteur immobilier.
L’étude, qui se penchait sur les bulles immobilières des pays de l’OCDE avant la crise de 2008, notait toutefois que l’accès à la propriété est toujours difficile à Vancouver et ceux qui veulent une maison dans cette métropole doivent consacrer une lourde part de leurs revenus au paiement de leur hypothèque.
Écoutez notre récent reportage :
Les maisons au Canada seraient surévaluées de 21 % Écoutez

Tous sont d’accord : Vancouver est trop chère!
Les conclusions de l’enquête de la Deutsche Bank et de Fitch Ratings se rejoignent lorsqu’il est question de la surévaluation des prix dans la ville de Vancouver sur la côte ouest canadienne.
Il est difficile dans cette ville d’y trouver une petite maison même pour la somme de $ 600 000 canadien.
Consommateur averti…
À Vancouver, le prix moyen d’un logement, toutes catégories confondues est de 603 000 $, en hausse de 1 % en novembre.
Avec un prix moyen comme celui-là, l’accès à la propriété est toujours difficile dans cette ville, car les salaires ne sont pas forcément ajustés en conséquence.
Résultat, selon un rapport de la Banque Royale publié en mai 2013, pour acheter un bungalow détaché à Vancouver, une famille devra y consacrer près de 83 % de son revenu.

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