Après Barack Obama, c’est autour de Stephen Haper d’annoncer son absence en Russie.
Quelques heures à peine après que le Président américain ait annoncé jeudi sa décision de ne pas assister aux Jeux olympiques de Sotchi au mois de février, c’était au tour du premier ministre du Canada de faire savoir qu’il n’assistera pas en personne à ces Jeux.
Aucun des deux hommes politiques n’a révélé clairement le motif de ces absences et si celles-ci ont quelque chose à voir avec la politique répressive de la Russie en matière de droits des homosexuels. Certes, ces deux annonces faites le même jour alimentent les spéculations de rebuffade internationale liée à tout ce dossier.
Aide-mémoire…
- La France et l’Allemagne ont également annoncé qu’ils ne délégueraient pas leur président aux Jeux de Sotchi.
- Dimanche dernier, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, a expliqué sans autres commentaires qu’il n’était pas prévu que François Hollande fasse le déplacement à Sotchi pour les JO d’hiver en février prochain.
- Une semaine plus tôt soit le 8 décembre dernier, le président allemand Joachim Gauck avait également annoncé qu’il ne se rendrait pas à Sotchi.

Une annonce discrète sans éclats
Le bureau du premier ministre Stephen Harper a annoncé la nouvelle de sa non-participation aux Jeux de Sochi de manière discrète, dans un bref courrier électronique acheminé en début de soirée. Le message notait que M. Harper a assisté à ce genre d’événement en personne en une seule occasion depuis son élection en 2006 lorsque ces Jeux se tenaient à Vancouver sur la côte ouest canadienne en 2010.
Dans le cas des États-Unis, c’est la première fois depuis 2000 qu’ils ne délégueront pas à des Jeux un président, un ancien président, une première dame ou un vice-président.
Les porte-paroles de M. Obama ont indiqué que l’horaire du président l’empêchera d’assister aux Jeux russes.
Le gouvernement du Canada annonce enfin qu’il fera connaitre prochainement la composition de sa délégation officielle.
Un peu d’histoire récente…
- En juin dernier, la Russie a adopté une loi qui interdit (et puni) tout acte de « propagande des relations sexuelles non traditionnelles ».
- Les personnes trouvées coupables de cette « infraction », en portant par exemple les couleurs du drapeau arc-en-ciel ou en évoquant l’homosexualité sur Internet, sont passibles d’une amende de 100 000 roubles (3 150 dollars) et d’une détention de 15 jours en prison.
- 88 % des Russes appuient cette nouvelle politique, selon un récent sondage mené dans ce pays.
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.