Une série de concerts pour financer les opposants amérindiens au pétrole albertain.
Le chanteur canadien mondialement connu, se produira également à Winnipeg, Regina et Calgary dans l’ouest du Canada en janvier, là où l’on retrouve l’essentiel de l’industrie pétrochimique canadienne liée au développement depuis 30 ans des sables bitumineux.
Par son geste, Neil Young affirme vouloir offrir son soutien aux Amérindiens des Premières Nations en raison de l’impact dévastateur qu’ont les gisements pétroliers sur l’environnement.
Les profits des concerts serviront à défrayer les honoraires des avocats des communautés autochtones dans leurs poursuites envers les gouvernements de l’Alberta et du Canada.

L’exploitation du pétrole bitumineux prend de l’expansion
La série de concerts appuie spécifiquement dans l’immédiat la Première Nation Athabasca Chipewyan et son opposition au projet d’expansion de la mine Jackpine de Shell située à 70 kilomètres au nord de Fort McMurray.
La pétrolière veut rajouter 13 000 hectares aux 7500 hectares que couvrent déjà ses opérations.
La Première Nation soutient que ce projet détruit la faune, la flore, les espèces en péril et ses droits ancestraux.
Aide-Mémoire…
- Fort McMurray est une communauté du Nord de l’Alberta située dans les Prairies du Canada. Peuplé de 61 000 habitants, c’est une des villes avec la croissance la plus rapide du pays.
- Au cœur de la forêt boréale et située sur la plus grande réserve de sable bitumineux au monde, sa population est prospère.
- Les deux plus grandes compagnies minières qui y opèrent sont Suncor et Syncrude.

Le Hiroshima du pétrole
M. Young dit avoir visité récemment un des 50 sites d’extraction de sables bitumineux en Alberta et qu’il n’a jamais vu quelque chose d’aussi « laid et destructeur ».
Lors d’une conférence de presse à Washington l’été dernier, le musicien canadien avait expliqué s’être rendu à Fort McMurray, centre des activités d’exploitation des sables bitumineux albertains. Il avait alors décrit l’endroit comme une terre désolée ressemblant à Hiroshima.
« C’est un fait que Fort McMurray ressemble à Hiroshima. Il y a de la fumée partout. Vous pouvez la sentir quand vous entrez dans cette communauté », affirmait le chanteur.
Ses commentaires sont survenus au moment où le ministre canadien des Ressources naturelles, Joe Oliver, se trouvait dans la capitale américaine pour parler des politiques environnementales canadiennes et du projet Keystone de TransCanada, qui doit transporter du pétrole issu des sables bitumineux albertains vers les raffineries texanes, sur la côte du golfe du Mexique.

Neil Young interdit sur les ondes d’une radio de l’Alberta
Les résidents de Fort McMurray n’aiment pas que l’on compare leur ville à Hiroshima
La station radio Rock 97.9 de Fort McMurray a décidé ainsi de cesser de diffuser la musique de Neil Young, en raison de ses propos qui ont comparé Fort McMurray à Hiroshima après le bombardement américain à la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
Le saviez-vous?
- Un groupe de sénateurs et de représentants démocrates américains s’oppose à l’industrie des sables bitumineux.
- Ce groupe dénonce une déclaration récente du représentant au commerce de Barack Obama en lien avec l’exportation des sables bitumineux.
- Michael Froman avait critiqué comme le gouvernement canadien l’initiative de l’Union européenne visant à taxer davantage ce type de pétrole en raison de son caractère plus polluant.
- Cette remarque pourrait être un appui de Washington à l’industrie des sables bitumineux, précisent ces sénateurs et ces représentants dans une lettre écrite le 20 décembre.
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