Blâmez le réchauffement climatique et non pas votre assureur pour les hausses de primes
Le Bureau d’assurance du Canada (BAC) révèle que les seules tempêtes de glace de décembre dans le sud de l’Ontario et au Canada atlantique se traduisent maintenant par des pertes totales de plus de 200 millions $ pour les assureurs du pays.
La glace à Noël, mais aussi les inondations et les orages de l’été dernier dans l’ouest du Canada ont fait de 2013 la pire année en ce qui a trait aux pertes subies par les compagnies d’assurances canadiennes.
Si tout ce mauvais temps a coûté cher aux sociétés d’assurances canadiennes en 2013 elles vont en 2014 faire payer toute la facture à leurs clients.
Dans les provinces canadiennes les plus touchées par le mauvais temps telles que l’Alberta et l’Ontario, les primes d’assurances maison vont augmenter de 15 % à 20 %. Mais tous les Canadiens seront appelés d’une manière ou d’une autre à partager la facture du mauvais temps dans ces deux provinces et verront eux aussi leurs primes d’assurances augmenter.

Des pressions sur le porte-monnaie des Canadiens aux pressions sur les politiciens
Le BAC ne mâche pas ses mots. Les « événements climatiques terribles de 2013 » pourraient augmenter sensiblement les pressions des Canadiens pour que les gouvernements au Canada réglementent de façon plus stricte l’étalement urbain à proximité des zones inondables par exemple.
Le Bureau d’assurance du Canada fait le pari que le mécontentement des Canadiens est sur le point de déborder et que les Canadiens ne voudront plus assumer seuls les pertes des assureurs. Un élément nouveau d’imputabilité pourrait maintenant faire partie des calculs dans le remboursement des frais liés à un événement météorologique.
Les pluies torrentielles de juillet à Toronto ont causé 940 millions de dollars de dommages, faisant de cet événement le deuxième plus coûteux de l’histoire ontarienne.
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Des hausses de primes de 15 % à 20 % de certaines primes d’assurance habitation
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Les détenteurs canadiens d’assurance habitation sont aux premières loges du réchauffement climatique mondial
- Dans la région des Grands Lacs et du Fleuve Saint-Laurent, la baisse des niveaux de l’eau de plus d’un mètre au cours des 50 prochaines années pourrait causer des problèmes de navigation des grands bateaux.
- Dans les Prairies dans l’Ouest canadien, on verra les hausses de température les plus marquées au Canada. Des taux plus élevés d’évaporation et de sécheresse pourraient non seulement avoir des répercussions sur les cours d’eau, mais aussi augmenter les dégâts dus aux inondations en cas de pluie intense.
- Le long de la côte Pacifique, une augmentation possible de 3,5 °C de la température de la surface de la mer pourrait avoir de graves impacts sur les eaux côtières, marines et riveraines de grandes villes comme Vancouver et Victoria.
- L’Arctique sera la région la plus menacée par le changement climatique. Les températures hivernales pourraient s’élever de 10 °C d’ici le milieu du siècle. Les répercussions sur les villages autochtones de ces régions seront énormes.
Le Bureau d’assurance du Canada proposait déjà en février 2012 une révision du Code du bâtiment pour prévenir les inondations – Radio-Canada
Liens externes
Les catastrophes naturelles ont coûté cher au gouvernement canadien – Huffington Post
Les 10 principales catastrophes naturelles dans le monde – Challenges
Les catastrophes naturelles mondiale ont coûté 125 milliards en 2013 – Les Echos
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