Canadien détenu au Caire: la famille déplore ses conditions de détention

La famille d’un journaliste canado-égyptien détenu au Caire depuis la fin de 2013, a indiqué que les conditions de détention de Mohamed Fahmy ont empiré dans les derniers jours.

Selon la famille Fahmy, les autorités canadiennes auraient demandé que l’homme de 40 ans soit transporté à l’hôpital pour soigner une blessure à l’épaule.

Cependant, le frère du détenu, Sherif, indiqué que la visite à l’hôpital n’a pas été effectuée et que les autorités ont plutôt pris sa couverture, sa veste et même sa montre, laissant le prisonnier croupir dans une cellule froide infestée d’insectes.

Sherif Fahmy a indiqué que la famille du journaliste est surprise et ébranlée par le changement brusque dans les conditions de détention de Mohamed. Il a aussi affirmé qu’un procureur égyptien avait annoncé le prolongement de la détention de son frère de 15 jours, et ce, pour qu’il soit soumis à des interrogatoires concernant des accusations de diffusion de faux reportages et d’utilisation d’équipement non enregistré.

Mohamed Fahmy et deux collègues travaillaient pour le réseau des nouvelles Al Jazeera lorsqu’ils ont été arrêtés par les autorités égyptiennes le 29 Décembre dernier.

Selon la chaine de télévision qatarie, les gardiens de prison ont refusé d’accorder aux détenus des sacs de couchage et des oreillers.

Fahmy, le producteur égyptien Mohamed Baher ainsi que le correspondant australien Peter Greste ont langui depuis des semaines, sans inculpation formelle, dans des cellules séparées de la prison de Tora.

Selon le bureau du procureur de l’Egypte l’arrestation de Mohamed Fahmy et ses collègues a été réalisée pour préserver la « sécurité nationale et les intérêts supérieurs du pays »

Il a également affirmé que certains des journalistes détenus ont avoué être membres de l’ interdit des Frères musulmans, sans préciser qui. Une accusation qu’Al Jazeera a niée.