Les responsables du renseignement au Canada défendent leur cueillette de métadonnée sur des passagers canadiens.

Les responsables du renseignement au Canada défendent leur cueillette de métadonnée sur des passagers canadiens.
Photo Credit: AFP

Cyberattaque réussie et nécessaire sur des passagers canadiens

Nos services d’espionnage estiment avoir bien agi en utilisant des passagers comme cobayes.

Loin de s’excuser, les responsables du renseignement au Canada défendent la cueillette de métadonnées à laquelle ils se sont prêtés il y a quelque temps et qui a pris pour cible des milliers de passagers canadiens.

C’est ce qui ressort du témoignage hier devant un comité du Sénat canadien des deux principaux responsables du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) et du Centre de la sécurité des télécommunications Canada (CSTC).

Ces agences sont dans l’embarras depuis la publication au grand jour la semaine dernière d’information suggérant que le CSTC a utilisé les services sans fil pour intercepter illégalement des communications effectuées par téléphones cellulaires ou à l’aide de tablettes électroniques dans un aéroport canadien.

Ces informations proviennent de documents rendus publics par l’ancien consultant de l’agence de sécurité nationale américaine (NSA), Edward Snowden.

Le saviez-vous?

  • Le Centre de la sécurité des télécommunications Canada (CSTC) dépense plus de 400 millions de dollars par année, et emploie environ 2000 personnes.
  • Près de la moitié des employés interceptent des conversations téléphoniques et piratent des systèmes informatiques à l’étranger.
  • Le CSTC a pour mission de recueillir des renseignements étrangers en interceptant les appels téléphoniques, des messages textes ou encore des communications par Internet.
  • Le CSTC devrait en principe viser uniquement les entités et les communications étrangères.
  • La loi lui interdit de viser des Canadiens ou quiconque au Canada sans mandat judiciaire.

Faut-il créer une nouvelle agence de surveillance des agences de surveillance?

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Les responsables des services canadiens d'espionnage Michel Coulombe et John Forster ont comparu mardi devant un comité du Sénat.
Les responsables des services canadiens d’espionnage Michel Coulombe et John Forster ont comparu mardi devant un comité du Sénat. © PC/FRED CHARTRAND

Une affaire d’espionnage qui devait rester secrète

Après que le gouvernement canadien de Stephen Harper ait initialement démenti avec fermeté l’existence d’un tel programme d’espionnage, le responsable du CSTC a fini par admettre qu’un tel programme avait bel et bien vu je jour.

Le responsable du CSTC, John Forster a soutenu « qu’aucune donnée (personnelles) n’a été recueillie par la surveillance des opérations d’un aéroport. Cela faisait partie de notre programme de collecte de métadonnées. Nous n’avons pas suivi les mouvements en temps réel des voyageurs ».

Selon le CSTC il ne s’agissait pas d’une opération de surveillance, mais plutôt d’une tentative de créer un modèle d’analyse des communications autour d’un point d’accès Internet public.

L’expérience a permis aux services d’espionnage canadiens de mettre au point des logiciels beaucoup plus performants de détection d’activités terroristes. Mais toute cette affaire soulève d’inquiétantes questions comme celle de l’approbation et de la supervision gouvernementale des activités de nos agences d’espionnage.

Espionnage : une députée de Vancouver veut une enquête – Radio-Canada

Liens externes

Le wifi gratuit disponible dans les aéroports canadiens vous espionne – Mac4ever

Le Canada aide les USA à espionner grâce aux connections wi-fi – Nouvelliste

Déclaration initiale du CST au sujet du reportage du 30 janvier de la CBC

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