Près d'un joueur sur cinq subit une commotion cérébrale dans les équipes de football amateur du Québec, selon des chiffres colligés par l'émission Enquête, de Radio-Canada.

Près d'un joueur sur cinq subit une commotion cérébrale dans les équipes de football amateur du Québec, selon des chiffres colligés par l'émission Enquête, de Radio-Canada.
Photo Credit: IS / iStockphoto

Comment couper court aux commotions cérébrales au Canada

Une onde de choc silencieuse qui frappe presque un pour cent des Canadiens.

Il y aurait chaque année au Canada entre 200 000 et 300 000 commotions cérébrales. Sur une population de 36 millions d’habitants! Cela vous surprend? Vous n’êtes pas le seul.

En fait, il n’y a pas plus de commotions qu’auparavant. Le problème c’est qu’on découvre que la majorité des commotions se produisent sans jamais être détectées ou diagnostiquées. Or, une personne atteinte d’une commotion cérébrale qui serait même légère doit absolument être placée au repos forcé et se retirer par exemple du terrain de football, ou de son lieu de travail.

Quand le cerveau est durement secoué, comme c’est le cas lors d’un traumatisme crânien, les neurones ont alors besoin de toute l’énergie disponible pour se rétablir. Le cerveau est épuisé et se met au repos. S’il est sollicité par une autre tâche, même bénigne, le mécanisme de guérison s’arrête ce qui rallonge d’autant le temps que le cerveau mettra à guérir.

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Le saviez-vous?

  • Une étude parue le 6 janvier 2014 sur le site de la revue américaine Pediatrics apporte la preuve que seul le repos, non seulement physique, mais aussi intellectuel, accélère la guérison des jeunes gens après une commotion cérébrale.
  • L’étude, intitulée « Effets de l’intensité de l’activité cognitive sur la durée des symptômes après une commotion cérébrale », a requis la participation de 335 patients âgés de 8 ans à 23 ans (moyenne d’âge 15 ans), recrutés dans les trois semaines suivant leur accident et suivis jusqu’à leur guérison complète.
  • L’étude a établi que 50 % des patients qui ne s’étaient pas mis au repos ont mis 100 jours ou plus à recouvrer la santé, alors que ceux qui ont diminué leur activité ont presque tous récupéré après 43 jours en moyenne.
Les commotions semblent modifier la microstructure de la matière blanche - le « câblage » - qui transmet les signaux d'une région du cerveau à l'autre - au moins à court terme , mais peut-être à long terme aussi.
Les commotions semblent modifier la microstructure de la matière blanche – le « câblage » – qui transmet les signaux d’une région du cerveau à l’autre – au moins à court terme , mais peut-être à long terme aussi. © AP Photo/Jerry S. Mendoza

On découvre seulement maintenant l’étendue des dégâts causés par les commotions

Les commotions sont plus fréquentes et leurs effets sur le cerveau plus graves qu’on le pensait il y a tout juste une dizaine d’années. Une autre enquête vient de le confirmer. Elle a été publiée hier et a été effectuée par des médecins canadiens et américains qui ont eu recours à des techniques d’imagerie de pointe.

Dans trois documents connexes publiés mardi dans le Journal of Neurosurgery , l’équipe de recherche internationale les chercheurs montrent différentes images de lésions cérébrales découvertes dans la microstructure de cerveaux de dizaines de joueurs de hockey masculin et féminin qui ont subi une commotion cérébrale .

Beaucoup de commotions cérébrales chez les jeunes – Radio-Canada

Liens externes

Commotions cérébrales: légiférer? L’éveil et La Concorde

Québec lance un comité de travail sur les commotions cérébrales – Huffington Post

Franzen n’ira pas à Sotchi en raison d’une commotion cérébrale – LaPresse

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