S’épanouir et s’adapter en terre québécoise

Sans vouloir changer le monde, les Femmes Africaines de Montréal (FAM) souhaitent se faire une place dans leur société d’accueil. L’une d’entre elles, Félicité WW Mvioki, veut être une actrice du changement.

Présidente et membre fondatrice de FAM, Félicité est une jeune artiste d’origine congolaise (RDC). Née à Bruxelles, elle a grandi dans les rues de Kinshasa, a fait ses études à Paris avant de s’installer à Montréal il y a trois ans et demi.

En ce Mois de l’Histoire des Noirs, Félicité WW Mvioki nous raconte son besoin d’échanger et de partager pour briser l’isolement que vivent bien des femmes immigrantes.

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Félicité WW Mvioki, membre fondatrice de Femmes Africaines de Montréal (FAM) © FAM

Lettre ouverte à toutes les FEMMES

Un jour une jeune femme buvait du thé avec sa mère. Elles parlaient de la vie, du mariage, des responsabilités dans la vie et des obligations dues à l’âge adulte. La mère pensive, disait à sa fille :

« N’oublie pas tes soeurs. Elles deviendront plus importantes au fur et à mesure que tu prendras de l’âge. Même si tu aimes profondément ton mari et les enfants que tu auras peut-être, tu auras toujours besoin de tes soeurs. Penses à les accompagner ou faire des choses avec elles de temps en temps. Et n’oublies pas que « soeurs » veut dire toutes les femmes. Tes amies, tes filles, tes collègues et tous les membres féminins de ta famille…Tu as besoin d’elles. »

« Quel drôle de conseil » pensait la jeune femme. « Je suis jeune mariée. Mon mari et la famille que nous allons créer ensemble, seront sûrement ce qui donnera tout le sens à ma vie… »

Mais elle suivait quand même les conseils de sa mère. Elle gardait le contact avec ses soeurs, et se faisait chaque année plus d’amies… Petit à petit, le temps passant, elle se rendait compte que sa mère savait ce dont elle parlait. Quand des mystères et des changements se produisaient dans sa vie, ses « soeurs » étaient des piliers dans sa vie.

Le temps passe, la vie se vit, la distance sépare, les enfants grandissent, l’amour grandit et disparaît. Les êtres aimés se meurent, les coeurs se brisent, les parents décèdent et les carrières se terminent. Mais…. il reste les soeurs, le temps et la distance n’y changeant rien.

Une amie est toujours à portée de main quand tu as besoin d’elle. Quand tu dois traverser la vallée solitaire, il y aura des femmes dans ta vie, qui se trouveront au bord pour t’encourager, prier pour toi, intervenir pour toi, et à la fin t’accueillir dans leur bras. Parfois elles se foutent des règles, et marchent à tes côtés. Ou alors elles viennent te sortir de l’ornière.

Amies, filles, petites-filles, belles-filles, soeurs, belles-soeurs, mères, grand-mères, tantes, nièces, voisines… Toutes elles bénissent ta vie. Le monde ne serait pas pareil sans cette complicité entre femmes.

Quand nous avons commencé cette aventure « être femme », nous n’avions aucune idée des joies et peines incroyables qui nous attendaient, ni ne savions combien nous aurions besoin les unes des autres, encore aujourd’hui.

Je vous aime toutes.

Lettre anonyme

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