Des manifestants contre la réforme des soins de santé aux réfugiés, devant la colline du Parlement, à Ottawa.

Des manifestants contre la réforme des soins de santé aux réfugiés, devant la colline du Parlement, à Ottawa.
Photo Credit: PC/FRED CHARTRAND

Le Canada refuse de soigner tous les réfugiés malades

Six provinces se révoltent contre une réforme qu’elles jugent punitive envers les réfugiés.

Le ministre canadien de la Citoyenneté et de l’Immigration dans le gouvernement conservateur de Stephen Harper est aux prises avec une révolte ouverte de plusieurs provinces, qui rejettent une politique canadienne en place depuis deux ans. Cette politique leur dicte de ne pas prodiguer des soins médicaux à une catégorie de réfugiés au Canada qui sont originaires de pays dits « sûrs » tels que l’Angleterre ou les États-Unis.

Selon le gouvernement canadien, ces « faux » réfugiés ne peuvent être expulsés du Canada qu’après de longues démarches et, entre-temps, ils profitent de notre système de santé et alourdissent le fardeau collectif de l’ensemble des contribuables. Selon le ministre canadien de l’Immigration, Chris Alexander, notre système de soins de santé gratuit fait du Canada, et plus spécifiquement de l’Ontario, un aimant pour les faux demandeurs d’asile.

Beaucoup de médecins au Canada s’insurgent cependant devant ce qu’ils jugent être un « manque d’humanité » de la part du gouvernement canadien.

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Le ministre fédéral de l'Immigration qualifie pour sa part de « scandaleuse et d'irresponsable » la décision des provinces d'offrir des soins de santé aux demandeurs d'asile : « C'est injuste pour les contribuables », affirme le ministre Chris Alexander, ajoutant que beaucoup de Canadiens âgés doivent attendrent eux derrière ces faux réfugiés avant de pouvoir se faire soigner.
Le ministre fédéral de l’Immigration qualifie pour sa part de « scandaleuse et d’irresponsable » la décision des provinces d’offrir des soins de santé aux demandeurs d’asile : « C’est injuste pour les contribuables », affirme le ministre Chris Alexander, ajoutant que beaucoup de Canadiens âgés doivent attendre, eux, derrière ces faux réfugiés avant de pouvoir se faire soigner. © Radio-Canada

Le Canada demeure l’un des pays avec le plus haut nombre de réfugiés par habitant

Le Canada est toujours la 2e destination mondiale des réfugiés dans le monde, après les États-Unis. La plupart des réfugiés au Canada viennent d’Haïti, d’Amérique latine, d’Afrique et des pays du Moyen-Orient.

Le Canada possède un solide réseau d’accueil et de parrainage essentiellement privé qui, chaque année, vient en aide directement à près de 40 000 demandeurs du statut de réfugiés.

Actuellement, 8000 personnes, citoyens canadiens et résidents permanents, font l’objet d’une enquête de la Gendarmerie Royale du Canada pour de présumées fraudes en matière de citoyenneté.

Liens externes

Les coupes dans les soins de santé aux réfugiés contestées en justice – LeDroit

Soins de santé aux réfugiés: Ottawa met en garde les provinces – LaPresse

Programme fédéral de santé intérimaire – Conseil canadien pour les réfugiés

Médecins canadiens pour les soins aux réfugiés

Compressions dans les soins pour les réfugiés – 18 juin 2012

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Le saviez-vous?

  • Le Canada annonçait la semaine dernière qu’il serait dorénavant plus difficile d’obtenir la citoyenneté canadienne.
  • Le gouvernement veut décourager certaines pratiques de personne qui viennent chercher au Canada une citoyenneté, mais qui n’ont aucune intention réelle de s’établir chez nous.
  • Ces personnes utiliseraient le Canada comme coussin de sécurité au cas où la situation sociale ou politique dans leur pays se détériorait.
  • Pour devenir citoyen canadien, il faudra dorénavant vivre au Canada beaucoup plus longtemps, présent physiquement au Canada pendant au moins quatre années sur une période de six ans, alors que l’exigence actuelle n’est que de trois années échelonnées sur une période de quatre ans.
  • Des sanctions plus sévères sont aussi prévues pour ceux qui feraient des déclarations frauduleuses dans le but d’obtenir leur statut de citoyen canadien.
  • Pour ceux qui abusent du système d’immigration et de citoyenneté, le gouvernement de Stephen Harper prévoit des amendes pouvant atteindre 100 000 $ ou cinq ans d’emprisonnement.
Catégories : Économie, Immigration et Réfugiés, International, Politique, Santé, Société
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