Alors que la capitale de l’Ukraine est de nouveau le théâtre de violents affrontements entre manifestants antigouvernementaux et policiers, jeudi, ce bain de sang inquiète la communauté ukrainienne du Manitoba. Celle-ci craint que ces actes de violence ne tournent à la guerre civile.
« Bien sûr, on a peur de voir une guerre civile, mais pour vous dire la vérité, je ne vois pas d’autres solutions. Je ne suis pas pour la guerre, j’ai survécu aux bombes de la Deuxième Guerre, je n’aime pas ça. Mais, pour arriver à changer les choses en Ukraine, je pense que c’est très très difficile de le faire de façon pacifique », s’inquiète l’ancien consul honoraire d’Ukraine au Manitoba, Ostap Hawaleshka.
Le Congrès des Ukrainiens canadiens du Manitoba espère que le Canada accordera l’asile à certains manifestants qui ont été blessés ou dont la vie est désormais en danger.
À Winnipeg, les drapeaux ukrainien, canadien et municipal ont été mis en berne à l’hôtel de ville jusqu’à dimanche soir.
Pendant ce temps, à Toronto, une veillée en mémoire des victimes du regain de violences à Kiev a réuni des centaines de personnes cette semaine devant le consulat d’Ukraine à Toronto.
Le Congrès ukrainien canadien, qui a organisé le rassemblement, demande à Ottawa de sanctionner le gouvernement Ianoukovitch, responsable, selon lui, de ces violences.
La présidente torontoise du Congrès, Oksana Rewa, ne croit plus au dialogue avec le président.
« On a atteint un point de non-retour. »— Oksana Rewa, Congrès ukrainien canadien
Nombre de manifestants ont accusé le président russe, Vladimir Poutine, d’interférer dans le dossier. Les protestataires souhaitent plutôt que Kiev se rapproche de l’Union européenne.
Toronto compte plus de 120 000 résidents d’origine ukrainienne.
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