Le ciel sera bientôt bleu et les quelques nuages à l’horizon seront sans importance.
Avec son nouveau budget annuel provincial présenté jeudi à Québec, le ministre québécois des Finances tente de dessiner une image positive des finances de la deuxième province la plus populeuse du Canada.
Les chiffres budgétaires du Québec n’ont pas beaucoup changé depuis l’automne dernier: On miserait donc toujours sur un déficit de 2,5 milliards cette année et de 1,75 milliard l’an prochain.
Dans sa longue vue, le ministre des Finances voit poindre à l’horizon un équilibre entre les dépenses et les revenues. Mais il semble être l’un des seuls à posséder le pouvoir de superhéros de discerner un équilibre là où il y a des déficits à répétitions depuis des années.
Le Québec vit au-dessus de ses moyens
C’est le titre d’une nouvelle enquête de l’école d’administration des Hautes Études commerciales à Montréal.
Cette étude affirme que le Québec doit augmenter sa productivité et relancer ses exportations s’il ne veut pas devenir la province la plus pauvre du Canada.
Des résultats d’enquête qui viennent heurter la fierté nationale.
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- Au 31 mars 2012, la dette brute du gouvernement du Québec représentait 54,6 % du PIB. Ailleurs au Canada, le poids de cette dette était nettement moins lourd, s’établissant en moyenne à 29 % du PIB.
- Nous sommes plus endettés que les Scandinaves, les Allemands et les Canadiens des autres provinces, mais moins que les Japonais, les Grecs, les Italiens, les Portugais, les Irlandais, les Américains, les Belges, les Français et les Britanniques.

Prévisions peu réalistes d’augmentations des dépenses gouvernementales
Mercredi de cette semaine, le vérificateur général du Québec, sorte d’enquêteurs policiers des finances de l’état, disait douter de la promesse faite l’automne dernier par le gouvernement québécois de l’atteinte du déficit zéro en 2015-2016.
Michel Samson avait bien choisi le moment de son intervention : 24 heures avant le dépôt au parlement québécois du nouveau budget annuel de l’état.
En conférence de presse, il a cité l’exemple de la croissance des dépenses en santé, qui passerait de 4,1 % en 2012-13 à 1,1 % en 2014-15 et dont faisait mention le gouvernement dans sa mise à jour économique présentée en novembre.
Ces prévisions selon le vérificateur sont quelque peu irréalistes et ces cibles de croissance ont été fixées en plus sans consultation avec les ministères concernés!
Rapport du vérificateur général du Québec du 19 février 2014 – Radio-Canada
Liens externes
Déficit zéro ou pas, la gestion de la dette doit être une priorité – Les Affaires
Les finances publiques du Québec ne doivent pas nous inquiéter, selon Parizeau – Radio-Canada
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