Pierre Karl Péladeau, un des hommes les plus riches du Canada, se lance en politique sous les couleurs du Parti québécois avec l’objectif de faire du Québec un pays indépendant!
La campagne électorale québécoise vient de recevoir un bon coup d’adrénaline qui a eu l’effet d’une bombe à fragmentation au Québec en plus de provoquer une secousse sismique à travers tout le monde politique canadien.
Pierre Karl Péladeau (PKP) est un magnat de la presse qui contrôle 40 % des médias québécois.
Dans une entrevue publiée ce matin par le quotidien LaPresse (PKP n’en est pas propriétaire), l’homme d’affaires révélait que sur papier à tout le moins, il possède maintenant un CV qui le met en bonne position pour négocier éventuellement l’indépendance du Québec.
Ces propos surprendraient s’ils étaient formulés par un simple candidat électoral. Mais s’il est élu, Pierre Karl Péladeau deviendra certainement un ministre de premier rang, et on évoque même qu’il remplacera à plus ou moins brève échéance l’actuelle première ministre du Québec, Pauline Marois.
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Aide-Mémoire
Pourquoi la réélection du Parti Québécois et l’élection de PKP sont importantes pour le reste du Canada
- La place du Québec au sein de la confédération demeure une question permanente depuis la première élection du Parti québécois en 1976.
- Vu la volonté d’un gouvernement du PQ de faire du Québec un pays souverain, le risque de l’éclatement du Canada et ses conséquences sont pris très au sérieux par tout le monde politique canadien.
- L’arrivée de PKP représente un appui majeur pour la faction indépendantiste du Parti québécois, car ce dernier a une grande crédibilité à tout le moins au plan économique au Québec mais aussi dans le reste du Canada.

De péquistesà à… PKistes
L’arrivée de PKP en politique ressemble à ce genre d’événement dont la politique est témoin une fois seulement à toute les unes ou deux générations. Plusieurs partisans du Parti québécois que l’on appelle traditionnellement des péquistes sont devenus du jour au lendemain depuis l’annonce de dimanche des PKistes, des partisans donc sans réserve de PKK.
Ces indépendantistes québécois ont donc la surprise de découvrir soudainement prête à se défendre à leurs côtés un homme qui a acquis une grande crédibilité dans le secteur économique.
Mais d’autres au sein du Parti québécois sont moins vendus à l’idée de voir Pierre Karl Péladeau se jeter dans la mêlée : l’homme est détesté par les syndicats qui traditionnellement appuient en masse le Parti québécois.
Un peu d’histoire
Ce serait dur dur d’avoir PKP comme patron
- Il y a eu 14 conflits de travail depuis 1999 durant l’ère de Pierre Karl Péladeau à la direction de sa compagnie Québecor, dont un très dur lock-out d’un peu plus de deux ans au Journal de Montréal.
- Ce lock-out a notamment alimenté un débat sur la nécessité de moderniser les dispositions anti-briseurs de grève dans le Code du travail du Québec.
- Au début des années 2000, un lock-out très médiatisé a aussi eu lieu chez Vidéotron, un câblodistributeur qui est aussi la propriété de PKP
Entrevue à la télévision de Radio-Canada
Pierre Karl Péladeau estime qu’il était important de faire la souveraineté pour que les Québécois aient la maîtrise de tous les pouvoirs, de tous leurs « outils de développement ».
Il refuse toutefois de se prononcer sur le moment opportun pour tenir un référendum, mais il n’hésite pas à revenir sur l’issue du référendum de 1995 en affirmant que référendum a été « volé, purement et simplement. »
Liens externes
Pierre Karl Péladeau répète qu’il ne sera pas candidat – LaPresse
Comment la pensée PKiste fera-t-elle l’indépendance? – Les affaires
PKP: Québec solidaire appelle les syndicats à tourner le dos au PQ – LaPresse
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