Rien ne sert de se mettre la tête dans le sable, les médias québécois ne reflètent pas suffisamment la diversité québécoise.
En 2005, une enquête réalisée par le Conseil de l’industrie des communications du Québec révélait la faible présence des minorités ethnoculturelles parmi les professionnels des communications. 8 % seulement des répondants n’étaient pas de nationalité canadienne, 6 % s’identifiaient à une communauté culturelle et 3 % à une minorité visible.
En ce qui concerne le Canada, les données les plus récentes dataient de l’an 2000 et nous apprenaient que 97,7 % des journalistes canadiens, tous médias confondus, étaient blancs.
En 2014, la sous-représentation, autant dans la couverture que la présence en ondes est toujours évidente dans les médias grand public, mais pour Donald Jean, les choses doivent changer. Ancien journaliste vedette en Haïti, ne trouvant pas d’emploi au Québec, il fonde en 2006 Média Mosaïque, une agence de presse internet spécialisée dans la couverture du Québec multiculturel et en rajoute avec la mise sur pied des Grands Prix Mosaïque, un gala visant à « récompenser ceux qui mettent de l’avant la diversité dans les médias ».
La deuxième édition des Grands Prix Mosaïque Les Lys de la diversité aura lieu fin mai à Montréal. L’événement, le seul du genre au pays, célèbre à la fois la Société d’accueil, les Communautés culturelles, les Premières nations, les Personnes handicapées et la Communauté LGBT.
Huit Lys seront remis : Presse écrite, Radio, Télé, Web, Photo, Relève, Grand Prix Hommage et Bâtisseur et un hommage sera rendu à 20 Personnalités « dont le parcours inspirant fait rayonner la diversité ».
Entrevue avec Boucar Diouf, le porte-parole des Grands Prix Mosaïque, lui – même un modèle du pluralisme québécois.
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