Un premier débat électoral télévisé où la première ministre du Québec voulait rassurer les électeurs sans décourager ses partisans indépendantistes.
La chef du Parti Québécois, Pauline Marois a passé beaucoup de temps mercredi soir lors du débat électoral télévisé à discuter de son projet de tenir un troisième référendum sur l’indépendance du Québec du reste du Canada.
Elle a affirmé qu’il n’y aurait pas de référendum sur la souveraineté sauf si les Québécois étaient prêts pour la tenue d’une telle consultation .
Le chef d’un des plus petits partis, François Legault, a demandé à la première ministre de donner un « oui » ou « non » à la question si allait allez-tenir un référendum si elle était réélue lors des élections provinciales le 7 avril prochain.
« Non, tant que ne sont pas prêts pour un Québécois », a répondu la chef du Parti Québécois .
Aide-mémoire
Deux Québécois sur trois ne veulent pas de référendum sur la souveraineté du Québec.
- Selon un sondage publié cette semaine par le quotidien montréalais La Presse, 64 % des Québécois ne désirent pas que le Parti Québécois aille de l’avant avec un référendum.
- Quand on leur demande s’ils croient qu’un gouvernement Marois majoritaire tiendrait un référendum dans son mandat, 67 % des gens, encore les deux tiers, s’en disent persuadés.
- En mars, 38% des Québécois disaient qu’ils voteraient «oui» si on leur demandait s’ils voulaient «que le Québec devienne un pays souverain». La souveraineté était à 41% le mois précédent.
Une économie en difficulté a aussi animé ce premier débat
Sur la question des emplois créés ou perdus durant l’élection du Parti québécois en septembre 2012, les chefs se sont livrés à une guerre de chiffres.
Pauline Marois a affirmé qu’il s’est créé 48 000 emplois en 2013, presque tous à temps plein, citant les données de l’Institut de la statistique du Québec. Le chef du Parti libéral, Philippe Couillard, a rétorqué que la méthode choisie par la chef péquiste « cache la perte d’emplois et la paralysie en 2013. Les Québécois savent qu’il ne se crée plus d’emplois au Québec. »
Rappelons qu’il y a deux semaines l’agence Statistique Canada a révélé la perte au Québec de 26 000 emplois durant le seul mois de février.
Débat des chefs – aperçu des échanges sur l’emploi
Le projet de chartes interdisant le port de symboles religieux
Concernant la très controversée charte des valeurs, le chef du Parti libéral, Philippe Couillard, a reproché durant le débat à Mme Marois de vouloir faire perdre leur emploi à de nombreuses femmes avec ce projet, qui prévoit une interdiction de tous signes religieux ostentatoires dans la fonction publique. Ainsi des femmes musulmanes qui insisteraient de porter leurs voiles religieux ne pourraient plus travailler au gouvernement dans des fonctions où elles pourraient être vues des citoyens.
Pauline Marois a répliqué que la seule femme à avoir perdu son emploi en raison de la charte, était l’ex-députée libérale et femme musulmane Fatima Houda-Pepin qui elle est favorable à la suppression du voile des espaces publics. Elle a récemment été expulsée du caucus de son parti qui ne partage pas sa façon de voir.
Le saviez-vous?
La charte dans les sondages
- Le 16 septembre 2013, un sondage Léger Marketing indique qu’un total de 43 % des répondants (49 % des francophones) sont favorables à la charte contre 42 % défavorable.
- Ces pourcentages sont respectivement de 52 % (59 % chez les francophones) et 38 % le 21 septembre.
- Sur l’interdiction des signes religieux dans la fonction publique, c’est 60 % des répondants (69 % des francophones) qui s’y disent favorables.
- Un sondage CROP du 13 du 16 février 2014, indique 51 % des répondants sont favorables à la charte.
- Parmi les Québécois francophones, 68 % sont pro-interdiction, contre 21 % des Québécois non francophones.
Pauline Marois et Philippe Couillard débattent de la charte de la laïcité
Liens externes
Le référendum au coeur du débat des chefs – LaPresse
Premier débat des chefs, voici les meilleures citations – Huffington Post
Five key things to know about the Quebec leaders’ debate – Globe and Mail
Sondage: l’idée d’un référendum n’a pas la cote – LaPresse
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