Une bonne dose de confusion règne chez les consommateurs et les producteurs.
Le gouvernement canadien promettait aux 30 000 patients consommant de la marijuana une transition sans heurt entre un régime de culture essentiellement artisanale et un monde qui devrait prendre forme lundi ou une douzaine de nouvelles usines commenceraient la production en série de marijuana de grande qualité.
Mais un juge d’une Cour fédérale à Vancouver à l’ouest du Canada a transformé en fumée pour le moment toute une série d’initiatives sur le terrain. Il accordait il y a deux semaines un sursis de dernière heure pour que les utilisateurs de marijuana médicale puissent être en mesure de continuer à cultiver pendant un certain temps leurs plantes à la maison.
Cette injonction contre la nouvelle réglementation de Santé Canada permet donc aux personnes malades qui cultivent de la marijuana médicale chez eux de continuer de le faire au lieu de détruire leurs plantes le premier avril.
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Le vieux modèle d’approvisionnement en marijuana médicale est vulnérable aux criminels
- Officiellement, moins de 100 personnes étaient autorisées à posséder ou à faire pousser de la marijuana pour des fins médicales au début du Programme d’accès à la marijuana à des fins médicales en 2001.
- Aujourd’hui, près de 40 000 personnes détiennent un tel permis.
- Or, on estime qu’un fort pourcentage de ces cultivateurs écoule leurs produits au marché noir.

Deux modèles d’approvisionnement en marijuana maintenant en compétition
Sans l’injonction d’une cour en Colombie-Britannique, les patients canadiens auraient été obligés, en vertu des nouvelles lois fédérales, de signaler au ministère de la Santé (Santé Canada) qu’ils ont bel et bien arrêté la production et détruit leurs plantes.
Ils auraient ensuite dû s’approvisionner dans des installations commerciales avec le risque de voir les coûts augmenter. Et voilà où le juge fédéral leur a donné raison, le gouvernement ne pouvait pas garantir un prix raisonnable pour le produit manufacturé dans une douzaine de nouvelles usines.
Le gouvernement canadien ne pouvait pas non plus garantir que les nouveaux stocks usinés de marijuana seraient disponibles dans des quantités suffisantes.

Les patients profitent d’un sursis en attendant d’être entendus en justice
Tout est une affaire de temps et d’ajustement et plusieurs patients ne voulait pas prendre le risque de détruite leurs plantes sans garantie d’un renouvellement des stocks a un prix satisfaisant.
Pour les contrevenants, le risque était important d’être arrêté. « La décision de la Cour fédérale donne un sursis à tous les patients jusqu’à ce qu’une décision judiciaire soit rendue dans un recours en justice que mène l’avocat John Conroy depuis juillet dernier.
La date de l’audition de cette cause devrait être choisie d’ici 2015. Cela place le gouvernement dans l’embarras et la jeune industrie bourgeonnante dans l’anxiété…

Le saviez-vous?
- Selon le gouvernement canadien, environ 7 % des Canadiens (de plus de 15 ans) consomment au moins une fois de la marijuana chaque année.
- La consommation chez les étudiants varie de 23 % – 44 % selon les provinces.
- 1 % des adultes et 2 % des étudiants en consomment quotidiennement; 80 % des adultes en consomment moins d’une fois par semaine.
- Environ 25 % des Canadiens adultes ont essayé le cannabis à un moment donné au cours de leur vie.
Liens externes
Marijuana thérapeutique: Ottawa veut faire casser une ordonnance – LaPresse
Cultiver sa marijuana médicale: Ottawa fait appel – Huffington Post
Un étudiant meurt après avoir mangé un space cake – Melty Campus
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