C’est l’avis de l’ancienne vérificatrice générale du Canada, Sheila Fraser. C’est elle qui avait exposé le scandale des commandites sous un gouvernement libéral. Elle s’attaque maintenant à la révision controversée de la Loi électorale du Canada par le gouvernement conservateur de Stephen Harper.
Elle croit que le projet de loi C-23, s’il est adopté sans modifications importantes, constituerait une atteinte à la démocratie canadienne.
Mme Fraser, qui est la coprésidente d’un comité consultatif sur le système électoral, s’est confiée à La Presse Canadienne.
Selon elle, il est crucial pour la crédibilité d’Élections Canada, que son directeur général des élections ait l’indépendance de dire et de faire ce qu’il croit nécessaire pour assurer l’intégrité du système électoral au pays.
« Si les gens commencent à douter du processus électoral, à quoi en sommes-nous rendus dans ce pays ? » estime Sheila Fraser.
Sheila Fraser estime, par exemple, que des milliers d’électeurs risquent ainsi de ne pouvoir voter, que l’indépendance de la surveillance des élections est menacée, et que les enquêtes sur des actes fautifs pourraient être entravées.
Selon l’ancienne vérificatrice générale, la réforme pourrait donner un avantage financier aux partis établis et saperait la confiance des Canadiens envers le système électoral.
Elle exhorte finalement les Canadiens à prendre la parole contre ce projet de loi des conservateurs fédéraux.
Mercredi, le ministre fédéral responsable de la réforme démocratique, Pierre Poilievre, a affirmé que le projet de loi C-23 était « formidable » dans sa forme actuelle.
RCI, La Presse Canadienne et CBC
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