Deux personnalités publiques qui ont en commun la réputation d’avoir « consommé ».
Le maire sortant de Toronto Rob Ford, qui fait face à la réélection l’automne prochain à la tête de la plus importance ville canadienne, a donc annoncé mardi que Ben Jonhson viendrait l’appuyer dans sa campagne.
Celui qui a été l’homme le plus rapide au monde en 1988 et qui aujourd’hui à 52 ans est donc à présent dans une course politique avec le maire le plus connu au monde.
L’ancien sprinter des Jeux olympiques de Séoul n’a pas répondu cependant aux questions des journalistes. En fait, il s’agit d’un appui mutuel pour les deux hommes : « nous faisons tous des erreurs dans la vie, j’appuie Ben à 100 % », a indiqué le maire.

Le saviez-vous?
Ben Johnson, une présence controversée dans le sport.
- Le 24 septembre 1988, l’athlète canadien, dont la puissance musculaire avait été dopée par des stéroïdes, avait fracassé son propre record du monde au 100 m, l’une des épreuves les plus prestigieuses des Olympiques, en parcourant la courte distance en à peine 9,79 s. Deux jours plus tard, le CIO annonçait que l’urine de l’athlète prélevée lors d’un test antidopage contenait du stanozolol, un stéroïde anabolisant.
- Renvoyé au Canada chez lui, Ben Johnson perdait la face mondialement, les images de son départ précipité faisant le tour de la planète.
- Beaucoup de Canadiens ne lui ont jamais pardonné d’avoir sali la réputation de leur pays. Ce scandale a tout de même eu le mérite de provoquer une meilleure sensibilisation, ici et ailleurs, au phénomène du dopage sportif.
- En mars 1993, Ben Jonhson a affirmé avoir été victime d’un coup monté aux Jeux de Séoul.
- En 1999, il a été engagé pendant quelque temps par le dirigeant libyen Mouammar Khadafi comme préparateur physique de son fils, Al-Saadi.

Rob Ford aurait des chances de conserver la mairie de Toronto
Le controversé maire a reçu des nouvelles encourageantes il y a quelques jours qui pourraient faciliter son travail de réélection et de la réhabilitation d’une partie de son image publique : la Police provinciale de l’Ontario (PPO) affirme en effet qu’elle n’a plus de rôle à jouer dans l’enquête sur une vidéo qui montre le maire de Toronto en train de fumer ce qui ressemble à du crack.
Un porte-parole de la PPO, Pierre Chamberland, explique que toutes les preuves ont déjà été présentées aux tribunaux. « Mais s’il y a d’autres informations qui sont amassées, par la suite, de tout ce qui se produit, nous serons prêts à assumer le rôle de [superviseur] si cela nous est demandé par les policiers de Toronto », a-t-il ajouté.
Aide-mémoire
- Rob Ford a mérité l’an dernier le titre de tête de Turc des humoristes canadiens et américains en raison de ses nombreuses frasques.
- Au printemps 2013, son comportement erratique commence à susciter des rumeurs d’abus de drogue.
- En mai, des journalistes déclarent avoir visionné une vidéo le montrant en train de fumer du « crack », ce qui a déclenché une intense curiosité médiatique, notamment de Gawker, et des recherches journalistiques sur les antécédents de sa famille en matière de trafic de drogue.
- En novembre 2013, les services de police de Toronto confirment avoir récupéré une vidéo correspondant aux soupçons. Rob Ford passe aux aveux et avoue avoir consommé du crack à pareille date l’an dernier, alors qu’il était en état d’ébriété.
- Cependant, aucune accusation n’est encore portée contre lui, et malgré la pression de plusieurs élus municipaux et de citoyens, il refuse de démissionner.
Liens externes
Ben Johnson se joint à Rob Ford pour la course à la mairie – Huffington Post
Rob Ford announces support of disgraced sprinter Ben Johnson, Trailer Park Boy – Toronto Star
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