Photo Credit: SRC/ NTV

Terre-Neuve : Neuf grandes baleines bleues meurent piégées dans les glaces

Leurs carcasses ont été trouvées dans les glaces au large de la côte sud-ouest de Terre-Neuve, une région que les spécialistes des baleines qualifient de piège pour ces grands mammifères marins.

Selon Jack Lawson, chercheur au ministère des Pêches et des Océans, lorsque les vents écartent les glaces, les baleines se déplacent pour se nourrir, mais si les vents changent de direction, elles peuvent se retrouver bloquées dans la couverture de glace sur la mer et mourir.

La grande baleine bleue, aussi appelée rorqual bleu, est une espèce en péril. Pêches et Océans Canada estime qu’il n’en reste qu’environ 250 dans l’Atlantique Nord-Ouest. La mort de ces neuf spécimens est donc un coup dur pour l’espèce.

La grande baleine bleue est le plus gros animal de la planète. Elle atteint une longueur équivalant à celle de trois autobus scolaires.

Il y a environ trois semaines, une quarantaine de dauphins à nez blanc, principalement des femelles accompagnées de leurs petits,  avaient péri de la même façon et dans la même région.

Une quarantaine de dauphins pris dans les glaces près de Cape Ray, à Terre-Neuve-et-Labrador
Une quarantaine de dauphins pris dans les glaces près de Cape Ray, à Terre-Neuve-et-Labrador © Facebook/Bert Osmond

Selon une chercheuse en écologie des systèmes marins, Lyne Morissette, il s’agit d’un phénomène désolant, mais normal, les dauphins ayant été victimes de leur esprit de coopération.

« Les dauphins à nez blanc sont des animaux très sociaux et dotés d’une intelligence assez impressionnante. Normalement, ils essaient de s’organiser en groupe et de se trouver des stratégies de groupe pour la survie du groupe au complet […] Malheureusement, dans ce cas-ci, il y a peu d’espoir que les animaux puissent s’en sortir vivants ». Lyne Morissette, chercheuse, PDG de M — Expertise Marine.

Selon la biologiste au Réseau québécois d’urgence pour les mammifères marins, Véronik de la Chenelière, il ne s’agit pas d’un accident isolé, il est relativement fréquent qu’un groupe se retrouve coincé de la sorte. Parfois, les conditions météorologiques font en sorte que les glaces se retirent, libérant les bêtes prises au piège, ce qui n’a pas été le cas cette fois.

Le dauphin à nez blanc n’étant pas une espèce en péril, l’incident n’a pas été jugé prioritaire et la décision a été prise de ne pas intervenir.

RCI avec Radio-Canada

Catégories : Environnement et vie animale
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