Goldcorp, la compagnie minière de Vancouver, a bonifié jeudi son offre d’achat hostile pour acquérir les actions d’Osisko. La minière québécoise indique qu’elle étudiera l’offre.
Goldcorp offre maintenant 7,65 $ l’action, ce qui représente un total 3,6 milliards de dollars. Une offre qui prendra fin le 22 avril 2014.
La minière Goldcorp estime que sa proposition est plus avantageuse que celle de son concurrent Yamana Gold. Mercredi dernier, Yamana Gold avait rendu publique son offre d’achat d’Osisko. Le producteur aurifère s’est en effet entendu avec Yamana Gold pour lui céder 50 % de ses actifs, en échange de l’équivalent de 1,37 milliard de dollars.
Le conseil d’administration d’Osisko étudiera cette dernière offre. Toutefois, la minière québécoise a lancé une mise en garde. « Les actionnaires sont priés de noter que la Société leur recommande de reporter toute démarche en réponse à l’offre hostile jusqu’à ce que le conseil d’administration de la Société n’ait fait une recommandation sur le bien-fondé de l’offre hostile », lit-on dans un communiqué émis jeudi.
Une mine québécoise très convoitée à Malartic
Le siège social d’Osisko est à Montréal. La compagnie exploite une mine d’or à Malartic, en Abitibi-Témiscamingue. Elle suscite la convoitise d’acheteurs comme Yamana Gold et Goldcorp.
« Nous sommes très enthousiastes à l’idée d’une expansion significative de notre présence au Québec »— Chuck Jeannes, président de Goldcorp, par voie de communiqué
Osisko écrit sur son site Internet : « Le gisement Canadian Malartic représente actuellement un des plus gros inventaires de réserves aurifères en production au Canada, avec des réserves prouvées et probables de 9,371 millions d’onces d’or, et continue de s’accroître par le forage en cours de nouvelles zones minéralisées ».
Inquiétude à Malartic
Les résidents de Malartic sont inquiets de la venue possible d’un nouveau propriétaire de la mine Canadian Malartic. La confiance, qui a été longue à obtenir avec la minière Osisko, est compromise, selon certains citoyens.
Le président de la Chambre de commerce de Malartic, Sébastien Leclerc, se demande comment se dérouleraient les relations avec une nouvelle entreprise détentrice de la Canadian Malartic. « Personnellement, je suis un petit peu inquiet. C’est juste que là, à date, ça allait super bien avec Osisko », dit-il.
Pour sa part, le maire de Malartic, Martin Ferron, se dit rassuré depuis qu’il a échangé avec des représentants de Goldcorp: « Ils ont communiqué avec nous, au début du processus pour nous rassurer. Ils veulent nous montrer qu’ils sont des bons citoyens corporatifs. »
RCI et Radio-Canada
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