Dans un rapport rendu public mercredi, la Société canadienne du cancer a choisi de montrer du doigt le cancer de la peau parce qu’il s’agit du plus fréquent et parce que ses taux d’incidence et de mortalité sont en progression, alors que de nombreux autres types de cancers sont à la baisse.
S’il est le plus facilement évitable, il touche pourtant de plus en plus de monde. En 2014, environ 82 600 nouveaux cas de cancers de la peau seront diagnostiqués au Canada, y compris les cas de mélanome malin, le plus mortels des cancers de la peau. Environ 1050 personnes en mourront cette année.
La surexposition aux rayons ultraviolets (UV) du soleil ou des lits de bronzage est à pointer du doigt, lit-on dans le document.
Justement, la Société canadienne du cancer applaudit la loi entrée en vigueur en février 2013 interdisant aux mineurs l’accès aux salons de bronzage, mais déplore le manque de protection adéquate avec lequel les Canadiens s’exposent aux rayons solaires.
Soigner le cancer de la peau coûte très cher au système de santé canadien: environ 532 millions $ par année et on s’attend à ce que cette somme grimpe à 922 millions $ par année d’ici 2031, selon la SCC.
Selon le rapport, intitulé Statistiques canadiennes sur le cancer 2014, le cancer de la peau n’est toutefois pas le seul à progresser au pays. Le vieillissement de la population et la croissance démographique ont une influence à la hausse sur le nombre de cas répertoriés de cancer, près de la moitié des Canadiens qui reçoivent un diagnostic de cancer ont plus de 70 ans et près de 90 % ont plus de 50 ans. Toutefois, la proportion de cancers évitables, 60 pour cent en compilant ceux du poumon et de la peau, surpasse les cancers dont les causes sont plutôt de nature génétique.

Le cancer du poumon demeure le type de cancer le plus meurtrier. Près du tiers (27 %) des décès par cancer sont dus au cancer du poumon, étroitement lié au tabagisme.
Si les hommes sont plus nombreux que les femmes à souffrir d’un cancer, les femmes ont plus de risque d’en développer un alors qu’elles sont encore « dans la force de l’âge », c’est-à-dire âgées de 20 à 59 ans à cause des incidences de cancers du sein et de la thyroïde.
Les personnes diagnostiquées ont aujourd’hui de meilleures chances de survivre aux cinq prochaines années qu’il y a 10 ans. Pour tous les types de cancer réunis, les personnes atteintes ont 63 % de chance de survivre pendant cinq ans mais ce taux varie grandement d’un type de cancer à l’autre, il est de 98 % pour le cancer de la thyroïde mais de seulement 8 % pour celui du pancréas.
Le rapport de la Société canadienne du cancer nous apprend enfin que « l’incidence du cancer diminue à mesure que nous nous déplaçons de l’est vers l’ouest du pays. » Le plus haut taux d’incidence du cancer se trouve dans les provinces de l’Atlantique et au Québec, alors que les taux les plus faibles se trouvent en Colombie-Britannique.
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.