9 millions d’électeurs en Ontario demeurent dans le noir à seulement 14 jours du scrutin.
Une course à trois continue de se dessiner dans la plus populeuse des 10 provinces canadiennes : seulement 7 points de pourcentage séparent les trois grands partis politiques provinciaux en Ontario.
L’élection ontarienne a été officiellement déclenchée il y a un peu plus de 4 semaines déjà soit le 2 mai dernier, mais ceux qui tentent de prédire la couleur du prochain gouvernement ne sont toujours pas plus avancés.
Une véritable course à trois en politique canadienne est plutôt rare. Mais cette fois, le troisième joueur en importance, le NPD, donne du fil à retordre aux deux autres partis, celui des libéraux au pouvoir de la première ministre Kathleen Whyne, et celui des conservateurs de Tim Hudack.
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Une course à trois ou chaque parti semble aimer emprunter la couleur des autres

Le Nouveau Parti démocratique, qui bénéficie en grande partie du support des syndicats, oriente sa campagne vers des promesses populistes, dont celle de faire baisser les factures d’électricité pour les Ontariens. Il est prévu que la facture bondisse de 30 % d’ici 4 ans. Puis on offre la promesse de crédits d’impôt aux entreprises. Mais tout cela finit par ressembler au programme du parti libéral au pouvoir, un parti plus à droite. Certains fidèles militants du NPD critiquent le parti pour le virage à droite de leur chef Andrea Horwath, et dénoncent sa tentative de vouloir séduire l’électorat traditionnellement conservateur.

Pour le Parti progressiste-conservateur, relégué au rang d’opposition officielle depuis 2003, la priorité durant cette campagne est mise sur l’emploi. Ceux que l’on veut créer d’ici la fin d’un premier mandat : soit un million, et ceux que l’on veut retrancher parmi les fonctionnaires. 100 000 et plus. Ces deux chiffres posent problème. Les électeurs doutent de la création d’un million d’emplois que promet le chef conservateur Tim Hudak et ils redoutnte la suppression d’autant de fonctionnaires, surtout dans les écoles et les hôpitaux!

La chef du Parti libéral Kathleen Wynne et l’actuelle première ministre martèle que le plan conservateur replongerait la province en récession et qu’il évoque l’époque du premier ministre conservateur Mike Harris dans les années 90. Il avait était élu après d’alléchante promesse de remettre les finances provinciales à l’ordre. Le tout s’était terminé par un désastre politique qui explique encore pourquoi cela fait 11 ans que les conservateurs n’ont pas vu la couleur du pouvoir.
Le saviez-vous?
L’Ontario est l’une des rares provinces canadiennes qui promet aux électeurs des élections à date fixe.
- En vertu des modifications adoptées par l’Assemblée législative de l’Ontario en 2004, les élections de l’Ontario ont ainsi lieu le premier jeudi d’octobre dans la quatrième année civile.
- Cependant, en raison de la dissolution prématurée de la législature ontarienne cette année par le lieutenant-gouverneur de cette province en raison d’une motion de censure d’un parti d’opposition, la 41e élection ontarienne se tiendra le 12 juin.
- La date initiale du scrutin devait être le 5 juin, selon la tradition où l’élection a lieu le jeudi quatre semaines après le déclenchement de la campagne, mais une fête juive a contraint le Lieutenant-gouverneur à retarder la date du scrutin à la semaine suivante…
Liens externes
Élection Ontario 2014 – Dossier de Radio-Canada
Le NPD mis de côté par ses rivaux ontariens – Le Droit d’Ottawa
Débat : peu de promesses aux francophones de l’Ontario- Radio-Canada
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