Au Québec, chaque jour, des centaines voire des milliers d’enfants et d’adolescents ne vont pas à l’école. En cause, la Loi sur l’instruction publique qui stipule « que seuls les résidents légaux (et certaines catégories de migrants) ont droit au service gratuit de l’éducation préscolaire et aux services d’enseignement primaire et secondaire ». Ce qui veut dire que les autres doivent payer de 5000 à 6000 $ pour fréquenter l’école publique québécoise.
Cette situation est dénoncée par le Collectif éducation sans frontières, un organisme créé en 2011 et lié à Solidarité sans frontières un réseau impliqué dans les luttes immigrantes qui revendique la régularisation des sans-papiers et la fin des détentions, des déportations et de la double peine.
Le Collectif a envoyé une lettre aux élus de l’Assemblée nationale du Québec, dans laquelle il est entre autres dit :
« Il est des exceptions qui sont de véritables hontes ou qui devraient l’être. C’est le cas de la scandaleuse réalité des milliers d’enfants et d’adolescents sans papiers exclus des écoles d’ici en raison des exigences administratives que leur imposent les États canadien et québécois pour leur reconnaître un statut migratoire… »
Le Collectif a aussi réalisé une capsule vidéo à partir de témoignages et de réalités vécues par des enfants sans papiers au Québec.
Linda Guerry est membre du Collectif éducation sans frontières. Cette chercheuse, postdoctorante au Centre Urbanisation Culture Société (INRS) à Montréal, nous explique la situation des sans-papiers.
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