Le français parlé par les jeunes de Montréal-Nord est teinté de mots de diverses cultures.
Photo Credit: Hugo Lavoie/Radio-Canada

Le nouveau créole montréalais

Le français de nombreux adolescents montréalais est de plus en plus parsemé de mots empruntés aux langues parlées par leurs parents.

Dans le quartier multiethnique de Montréal-Nord, par exemple, Maha Haoui et Émilie Désiré, 17 ans, ont révélé au journaliste de Radio-Canada Hugo Lavoie les secrets de leur langage, qui incorpore des expressions en créole, arabe, espagnol et anglais. Par exemple :

  • au lieu de dire « Il me plaît », on dit : « Je le feel »
  • une personne d’origine arabe est un « wallah-wallah »
  • une belle fille devient une femme « pushon »
  • et « Je t’aime, ma chérie » sera dit en espagnol : « Te quiero, corazon. »

Ce nouveau français contient tellement de variations et emprunts que les jeunes ont parfois du mal à se faire comprendre par leurs parents.

« [Ma mère] ne comprend pas toujours quand je parle avec elle. Il faut que je traduise des fois. », dit Émilie Désiré, qui est d’origine haïtienne.

Malgré l’abondance de mots étrangers dans leur langage, les deux filles se font rassurantes. Leurs phrases gardent leur structure française.

« Le français reste toujours notre base », affirme Émilie.

Selon les deux jeunes femmes, leur langage riche et coloré est une façon d’accepter toutes les cultures et même de lutter contre l’intimidation.

« On aime partager nos cultures avec les autres. Notre langue… nous rapproche. Ça combat les différences, l’intimidation, le racisme », explique Maha Haoui.

Avec des informations de Radio-Canada.

Pour écouter l’entrevue avec Maha Haoui et Émilie Désiré, cliquez ici.

Catégories : Société
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