Le ministère canadien de la Justice, réservoir d’informations sensibles, serait-il une passoire pour les pirates informatiques? La question mérite d’être posée.
Grâce à une fausse attaque informatique, des agents du gouvernement fédéral ont réussi à détourner des courriels de fonctionnaires du ministère de la Justice.
Ils ont utilisé la technique de l’hameçonnage ou « phishing » qui consiste en l’envoi de courriels, de messages textes et d’usage de sites Web frauduleux, censés provenir d’entreprises, d’institutions financières et d’organismes légitimes. Le but de l’opération étant de tromper le destinataire afin de lui soutirer des renseignements privés ou confidentiels.
Endiguer le flot des spams
La simulation menée par les agents du gouvernement fédéral a trompé 1.850 avocats du ministère de la Justice (37% des effectifs) qui ont malencontreusement transmis des données confidentielles,
Toutefois, selon la porte-parole du ministère de la Justice, Carole Saindon, aucune information officielle n’a été compromise lors de cet «exercice contrôlé qui visait à informer et éduquer les employés sur les enjeux liés à la cyber-sécurité»
Il n’en demeure pas moins que le taux de réussite de l’attaque est supérieur à la moyenne mondiale, de l’aveu même d’Ottawa. Sur 156 millions de courriels d’hameçonnage envoyés dans le monde chaque jour, environ 800 mille personnes se font avoir quotidiennement.
Engagé dans la lutte contre les attaques informatiques, Ottawa a adopté une loi interdisant l’envoi de courriels non sollicités (spams). Elle entre en vigueur à compter du 1er juillet.
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