Les soldats canadiens à temps plein sont plus susceptibles d’avoir des problèmes chroniques de santé physique et mentale après leur service. De plus, ils subissent une perte de revenus de l’ordre de 20% à leur retour à la vie civile. C’est ce que révèlent deux nouvelles études de Statistique Canada.
Les études, publiées jeudi, dressent un portrait détaillé de la qualité de vie et des charges financières des anciens combattants entre 1998 et 2013.
Après avoir passé en revue les dossiers de 70 771 ex-soldats, Statistique Canada a constaté une chute des revenus tant chez les ex-réguliers que chez les ex-réservistes.
Naguère militaires à temps plein, la plupart d’entre eux sont dans la mi-quarantaine et sans antécédent de santé. Ils ont connu une baisse de revenus moyenne de 2% en quittant l’armée ou en prenant leur retraite. Cette proportion grimpe à 11% si l’ex-soldat a requis des services de réadaptation ou de formation du ministère des Anciens combattants.
Et si l’ancien combattant a été libéré pour cause de blessures physiques ou de stress post-traumatique, la baisse des salaires est encore plus prononcée.
Selon les services de santé et de bien-être du ministère des Anciens combattants, l’évaluation que les ex-soldats des forces régulières font de leur santé est plus mauvaise que celle du reste de la population canadienne. Leur sentiment d’appartenance à la communauté est plus faible et ils sont moins souvent satisfaits de leur vie que la plupart de leurs compatriotes.
Au moment où le sort des anciens combattants canadiens est de plus en plus analysé, leur ministre de tutelle, Julian Fantino annonce la création d’un partenariat avec les Services de transition d’urgence pour les anciens combattants (VETS Canada) afin de fournir une meilleure assistance en tout temps aux vétérans dans le besoin.
Dans le cadre du Projet d’intervention auprès des vétérans à risque, VETS Canada va soutenir les vétérans sans abri et à risque de le devenir. L’organisme va également s’assurera que ceux qui sont dans le besoin reçoivent de l’aide. Les anciens combattants en quête de logement temporaire ou voulant accéder aux programmes gouvernementaux vont bénéficier d’une assistance immédiate en personne, en ligne et par téléphone .
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