Des emplois en danger dans l'industrie de la tranformation du homard

Des emplois en danger dans l'industrie de la tranformation du homard
Photo Credit: Radio-Canada

Travailleurs saisonnniers et restrictions fédérales: l’industrie du homard en danger

Les entreprises de transformation du homard de la province du Nouveau-Brunswick affirment que les changements apportés par le gouvernement du Canada à son programme des travailleurs étrangers temporaires ne leur laissent pas d’autres choix que d’impartir les emplois hors de la province.

Rappelons que le gouvernement fédéral par la bouche de Jason Kenney, ministre de l’Emploi et du Développement social et ministre du Multiculturalisme,  a imposé des restrictions d’embauche à ce programme afin de mettre un frein aux abus allégués d’embauche de ces travailleurs et qui laissaient en plan des travailleurs canadiens.

Russel Jacob, président et propriétaire de Westmoreland Fisheries, emploie des travailleurs qui pêchent le crabe et le homard sur les côtes du Cap-Pelé. Les crustacés sont traités et emballés localement.

Monsieur Jacob affirme que de lui imposer des restrictions d’embouche de travailleurs étrangers temporaires mettra son entreprise en danger.

« Ça deviendra rapidement impossible de fonctionner localement. Nous serons carrément forcés de fermé boutique ici et d’impartir les emplois en transformation ailleurs, dans le Maine par exemple ou même outre-mer. C’est simple à comprendre, il n’y a pas assez de personnes ici pour qu’on puisse exclusivement embaucher localement. Les heures sont longues, les quarts de travail sont irréguliers; c’est très difficile d’attirer et de retenir des Canadiens pour combler ces postes. »

De longues heures de travail

Le pêcheur Roger Landry comprend très bien l’apport des travailleurs étrangers temporaires dans le secteur de la transformation des produits de la pêche.

« Ce sont des emplois névralgiques et temporaires. Les journées de 14 ou de 15 heures sont monnaie courante. Sans ces travailleurs, je n’ai aucune idée de ce qui pourra arriver. C’est vraiment inquiétant pour toute l’industrie. »

Jerry Armirault, président de Lobster Processors Association of New Brunswick and Nova Scotia, (trad.: Association des transformateurs des produits du homard du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse) souligne de son côté que cette nouvelle politique fédérale fera mal à l’industrie.

« Ce qui va arriver: le tout sera congelé, emballé et expédié en Chine ou dans le Sud-Est asiatique et les emplois qui vont avec suivront. »

De son côté Jody Carr, ministre de l’éducation postsecondaire, formation et travail du gouvernement provincial du Nouveau-Brunswick, affirme faire un lobby intense auprès du gouvernement fédéral.

Catégories : Économie, Société
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