Le foie d'une femme

L'hépatite C peut détruire le foie des malades

À quand une guérison totale de l’hépatite C?

C’est la journée mondiale contre l’hépatite, les hépatites devrait-on dire, car il en existe plusieurs formes.  L’hépatite A qui enregistre 1, 4 millions de nouveaux cas chaque année dans le monde, la B dont 2 milliards de personnes sont infectées et la C qui affecte 150 à 170 millions de personnes, dont 350 000 à 550 000 Canadiens, bon nombre d’entre eux ne sachant même pas qu’ils sont infectés.

Si l’hépatite B et C sont deux formes d’une maladie du foie mortelle, la C, découverte il y a 25 ans,  est la plus dangereuse, car il n’existe pas de vaccin pour s’en protéger.

Mais il semble que tous les espoirs sont maintenant tournés vers une nouvelle génération de médicaments qui permettraient d’entrevoir la guérison de ceux qui en sont atteints.

Jusqu’à récemment, les seuls traitements offerts — une combinaison de l’interféron et de la ribavirine — étaient très mal tolérés par les patients et, pour certaines souches du virus, n’avaient qu’une efficacité de 40 %.

Mais, depuis quelques mois, Santé Canada a approuvé une nouvelle génération de médicaments qui vont révolutionner le traitement de cette maladie, le sofosbuvir (Sovaldi) et le simeprévir (Galexos). Même pour les souches virales les plus difficiles à traiter, ils permettent des taux de guérison allant de 90 % à près de 100 %.

Médicament contre l'hépatite C
© ICI Radio-Canada

 Un bémol de taille : le coût du traitement

Les compagnies pharmaceutiques offrent ces nouveaux médicaments à des prix élevés. Chaque comprimé de sofosbuvir se vend à 700 $ et le traitement complet de 12 semaines incluant des injections d’interféron se détaille à environ 70 000 $. Pour le semeprévir, le traitement complet coûte environ 50 000 $.

Le Congrès américain a d’ailleurs sommé les compagnies pharmaceutiques de venir expliquer les raisons qui motivent ces coûts élevés 84 000 $ aux États-Unis — et leur a demandé de faire un effort pour rendre ces médicaments disponibles au plus grand nombre.

Voici ce que dit l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à propos des hépatites:

Hépatite A:

L’hépatite A est une infection hépatique provoquée par le virus de l’hépatite A (VHA). Le virus se propage essentiellement lorsqu’une personne non infectée (ou non vaccinée) ingère de l’eau ou des aliments contaminés par les matières fécales d’un sujet infecté. La maladie est étroitement associée au manque d’eau potable, à l’insuffisance de l’assainissement et à une mauvaise hygiène personnelle.

Contrairement à l’hépatite B et à l’hépatite C, l’hépatite A n’entraîne pas de maladie hépatique chronique et est rarement mortelle, mais elle peut provoquer des symptômes débilitants et une hépatite fulminante (insuffisance hépatique aiguë), qui est associée à une mortalité élevée.

Hépatite B:

L’hépatite B est une infection du foie potentiellement mortelle par le virus de cette maladie. Elle représente un problème de santé majeur à l’échelle mondiale. Elle peut entraîner une maladie chronique du foie et une infection chronique et expose les sujets atteints à un risque important de décès par cirrhose ou cancer du foie.

Plus de 240 millions le nombre de celles souffrant d’une infection hépatique chronique (de longue durée). Plus de 780 000 personnes meurent chaque année des conséquences aiguës ou chroniques de l’hépatite B.

Un vaccin contre cette maladie est disponible depuis 1982. Il est efficace à 95 % pour prévenir l’infection et ses conséquences chroniques. Il s’agit du premier vaccin mis au point contre l’un des principaux cancers humains.

Hépatite C:

Le virus de l’hépatite C (VHC) est responsable à la fois de l’infection aiguë et de l’infection chronique. La forme aiguë de la maladie est généralement asymptomatique, et n’est que très rarement associée à une maladie engageant le pronostic vital. Environ 15 à 45 % des personnes infectées se débarrassent spontanément du virus dans les 6 mois qui suivent l’infection sans aucun traitement.

Pour les autres, soit 55 à 85 % des personnes infectées, l’infection évoluera vers la forme chronique de la maladie. Parmi celles-ci, le risque de cirrhose du foie est de 15 à 30 % sur une durée de 20 ans.

 

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