Photo Credit: IS / Anantha Vardhan

Journée mondiale contre la traite des êtres humains

Sensibiliser les opinions publiques et redonner de l’espoir aux victimes

Adoptée en 2013 par les États membres des Nations Unies, la « Journée mondiale de la dignité des victimes de la traite des êtres humains » est un appel à l’action pour que cesse ce crime. La résolution déclare qu’une telle Journée est indispensable pour « faire connaitre la situation des victimes de la traite humaine, promouvoir et protéger leurs droits ».

Selon le Centre d’information de l’ONU, 2,5 millions de personnes sont victimes de l’esclavage moderne, que ce soit dans leur pays d’origine ou à l’étranger, générant des profits d’environ 32 milliards de dollars à l’échelle mondiale, soit le troisième crime le plus profitable après le trafic de drogue et le trafic des armes.

Le fléau touche hommes, femmes et enfants, mais plus particulièrement les femmes et les filles à 80 %. Dans toutes les régions du monde, 15 à 20 % des victimes sont des enfants.

En 2010, l’Assemblée générale des Nations Unies avait adopté le Plan d’action mondial pour la lutte contre la traite des personnes, exhortant les gouvernements à prendre des mesures concertées et concrètes pour contrer ce fléau.

Le Plan appelle à intégrer la lutte contre la traite des personnes aux programmes élargis de l’ONU, afin d’accélérer le développement et renforcer la sécurité mondiale. L’une des dispositions décisives du Plan est l’établissement d’un Fonds de contributions volontaires de l’ONU pour les victimes de la traite des êtres humains, en particulier les femmes et les enfants.

« Pour arrêter les trafiquants, il nous faut couper leurs voies de financement et saisir leurs avoirs. J’exhorte tous les pays à ratifier et à appliquer intégralement la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et son Protocole additionnel relatif à la traite d’êtres humains » Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU.

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© IS/Anantha Vardhan

Ce qui se fait au Canada

En 2013, le Conseil canadien pour les réfugiés (CCR) a publié une trousse de démarrage destinée à toute personne souhaitant amorcer ou consolider des activités de sensibilisation à la traite des personnes dans leurs communautés, organismes et secteurs.

Toujours en 2013, la Chambre des communes a adopté, à l’unanimité,  un projet de loi modifiant le Code criminel (exploitation et traite de personnes), afin qu’y soient prévues des peines consécutives pour les infractions liées à la traite de personnes et qu’une présomption relative à l’exploitation d’une personne par une autre y soit créée. Il ajoute également l’infraction de traite de personnes à la liste des infractions visées par la confiscation des produits de la criminalité.

Dans l’ouest du Canada, un nouveau projet de prévention de l’exploitation par le travail a été mis en place. Le principal objectif de « Prévention de l’exploitation par le travail et de la traite d’aide familiaux » est de donner des renseignements de nature juridique à des aides familiaux, à leurs fournisseurs de services et à leur réseau de soutien social sur la façon de prévenir l’exploitation et la traite de personnes.

Au Québec, une première base de données interactive en ligne sur la traite de personnes au Canada est en cours d’élaboration. Les victimes, les survivants, les organismes d’application de la loi, les ONG, le gouvernement, les bénévoles et les travailleurs de première ligne pourront consulter la base de données pour rapidement trouver les services et les personnes-ressources dont ils ont besoin.

 

 

 

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