C’est ce que prétendent des chercheurs de l’université du Vermont, dans une étude publiée dans la revue scientifique Frontiers in Ecology and the Environment.
Selon un groupe de sept experts, dont fait partie une biologiste canadienne, les baleines ont leur rôle à jouer pour contrer le réchauffement climatique. Ces grands mammifères marins contribueraient à la santé des écosystèmes, comme le fleuve Saint-Laurent.
« Les baleines s’alimentent dans les profondeurs et vont déposer leurs déjections en surface, explique Lyne Morissette, la chercheuse de Rimouski dans l’est du Québec. Dans leur défécation, les baleines ont les nutriments nécessaires pour faire pousser le zooplancton qui aide à séquestrer le carbone. »
Elle ajoute que « les océans de tout temps ont été une espèce de tampon pour limiter nos effets sur les changements climatiques, parce qu’ils absorbent du carbone ».
Même dans la mort, les baleines continuent de contribuer à la biodiversité marine, poursuit la chercheuse : « Quand elle meurt, une baleine coule au fond de l’océan et devient un habitat pour des communautés complètes d’organismes qui dépendent uniquement de sa carcasse ».
Écosystème sain
Par ailleurs, Lyne Morissette explique que la présence de baleines est un indicateur d’un écosystème en santé.
« Quand il y a des baleines, cela signifie que le reste de la chaîne alimentaire est bien structurée et que les ressources sont assez abondantes pour soutenir de gros animaux », indique la chercheuse.
Le fleuve Saint-Laurent abrite 13 espèces de baleines, dont le petit rorqual, le rorqual commun et le béluga.
RCI avec Radio-Canada
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