Un mariage à durée déterminée? Vraiment?

Un mariage à durée déterminée? Vraiment?
Photo Credit: IS / iStock

Le mariage à durée déterminée comme mémoire de fin d’études

Véronique Laliberté, une étudiante de la faculté de Droit à l’Université d’Ottawa croit fermement au mariage. Par contre, elle doute qu’il faille que la Loi tienne pour acquis que le lien marital entre deux personnes dure jusqu’au décès d’un des conjoints.

Madame Laliberté se pense présentement sur le concept de «mariage à durée déterminée» comme thème de son mémoire de fin d’études. Ainsi, selon ce qu’elle avance, le mariage serait un contrat à durée déterminée, renouvelable par les conjoints tous les cinq ans.

« Ce pourrait être cinq ans, ce pourrait être dix ans, ce pourrait être deux ans, peu importe. Le couple pourrait déterminer la durée du contrat à son gré», de dire Véronique Laliberté.

« Vous pourriez renouveler vos voeux, divorcer, ou tout simplement ne rien faire. Vous resteriez mariés à ce moment-là. C’est tout simple,» ajoute-t-elle.

Le concept d’une date de péremption applicable à cette vénérable institution n’est pas nouveau en soi. En 2011, des politiciens au Mexique ont avancé une proposition qui aurait imposé une période d’essai de deux ans avant de renouveler des vœux de mariage ou de dissoudre l’union. Le projet de loi a été rejeté.

En 2007, la plate-forme électorale d’un candidat aux élections fédérales allemandes parlait d’un contrat de mariage à durée déterminée de sept ans. Il a été battu.

Au Canada, le fait d’atteindre la date ultime (dite date d’expiration, voyez l’ironie) ne constitue pas matière recevable en Cour pour demander le divorce. Les couples en instance de divorce doivent soit être séparés de corps depuis un an ou encore prouver l’adultère ou la cruauté d’un des conjoints.

Véronique Laliberté admet d’emblée qu’il y a des obstacles de taille qui se présentent quand on traite le mariage comme on le ferait avec une hypothèque résidentielle. Elle espère que son mémoire suscitera des débats autour des lois régissant le mariage.

Elle a choisi de se pencher sur ce sujet après qu’un de ses professeurs lui ait sérieusement décommandé le mariage, alléguant les taux élevés de divorce au pays, les coûts, les empoignades et les difficultés qui se présentent quand un couple se sépare.

En 2008, dernière année pour laquelle Statistiques Canada a des données au sujet des divorces, il y en a eu 70 226 au Canada.

Véronique Laliberté devant le Musée canadien de l'Histoire à Gatineau (Qc), un endroit très prisé pour les photos de mariage
Véronique Laliberté devant le Musée canadien de l’Histoire à Gatineau (Qc), un endroit très prisé pour les photos de mariage © Stu Mills

Qu’à cela ne tienne, Véronique Laliberté croit toujours au mariage.

« Je ne veux pas extraire tout le romantisme qui entoure le mariage. Un renouvellement des vœux pourrait se faire dans la fête et la joie – nous avons eu cinq belles années, on remet ça d’accord?»

Catégories : Société
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