Un marché de Novosibirsk en Russie, approvisionné en fruits et légumes importés.
Photo Credit: Ilnar Salakhiev

Vladimir Poutine réplique aux sanctions internationales et canadiennes

Le gouvernement du Canada annonçait mercredi, par voie de communiqué, de nouvelles pressions contre la Russie.

22 sociétés et entités de Russie et d’Ukraine ainsi que 19 individus sont touchés par ces sanctions économiques dont l’objectif est « d’accroître la pression économique et politique sur le régime Poutine et sur ceux qui en sont proches ».

Les restrictions annoncées par l’Union européenne concernant l’exportation de matériel militaire à la Russie sont aussi en place au Canada.

« Les gestes militaires provocateurs posés par le régime Poutine dans l’est de l’Ukraine restent gravement préoccupants pour le Canada et la communauté internationale », indiquait le premier ministre canadien, Stephen Harper, dans ce communiqué.

La Russie a réagi sans perdre de temps en imposant un ‘ »embargo total » sur les produits alimentaires occidentaux.  Viandes, poissons, noix, fruits et légumes ne seront plus importés pendant un an.

Le moratoire frappe plus d’une trentaine de pays, soit ceux de l’Union européenne, les États-Unis, le Canada, l’Australie et la Norvège.

Pour l’Occident, ce boycottage signifie la perte d’un important client. Pour le Canada, par exemple, l’industrie canadienne du porc représente l’essentiel des exportations agroalimentaires canadiennes en Russie.  En 2012 seulement, les exportations de porc, surtout congelé, s’élevaient à 563 millions de dollars.  Heureusement, les transformateurs de porc canadiens disposent d’autres marchés, à commencer par les États-Unis, mais aussi l’Australie, la Chine et le Mexique.

Une cliente fait ses courses dans une boucherie de Saint-Pétersbourg.
Une cliente fait ses courses dans une boucherie de Saint-Pétersbourg. © Alexander Demianchuk / Reuters

Ces sanctions décrétées par Vladimir Poutine visent l’étranger, mais les consommateurs russes en subiront aussi les conséquences. Les grandes villes comme Moscou dépendent largement des importations agroalimentaires des pays occidentaux.

Pour éviter les pénuries, le gouvernement de la Fédération russe se promet d’importer en plus grande quantité de la viande en provenance du Brésil et du fromage de la Nouvelle-Zélande.

Selon Sylvain Charlebois, professeur de l’université de Guelph en Ontario et spécialiste en sécurité alimentaire, le jeu de sanctions économiques avec la Russie n’est pas fini. « Si un pays émet un embargo, les autres pays répliquent. On pourrait assister à une escalade à court ou moyen terme. »

RCI avec Radio-Canada

 

 

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