La très célèbre rivière Miramichi au Nouveau-Brunswick, paradis des pêcheurs de saumon, est en train de connaître un des pires déclins de son histoire.
De nouvelles données rendues publiques conjointement par la Miramichi Salmon Association (MSA) (trad.: Association du saumon de la Miramichi) et par la Fédération du saumon de l’Atlantique font état de 12 000 montaisons cette année malgré des conditions de pêche à la ligne presque parfaites.
Ces 12 000 montaisons représentent à peine un peu plus de la moitié des données enregistrées entre 2011 et 2013.
La montaison est en fait la migration des saumons, qui remontent les rivières sur des kilomètres pour se reproduire.
Selon David Wilson, président de la Miramichi Salmon Association : « Il s’agit là de données qui donnent froid dans le dos.»
Au cours de la première décennie du XXIe siècle, on pouvait compter près de 53 000 saumons qui remontaient la rivière chaque année. Au cours de la dernière décennie du XXe siècle, de 1991 à 2000, on en comptait près de 82 00 annuellement.
Il est généralement accepté chez les biologistes et les chercheurs qui étudient le saumon de l’Atlantique que de 20 à 25% de ces poissons qui remontent les rivières d’Amérique du Nord le font dans la Miramichi.
Mark Hambrook, président de la MSA, dit qu’il s’agit d’une « crise » cette année.
« 2014 aura été une année noire pour la montaison des saumons tant pour la Miramichi que pour l’ensemble des rivières à saumon du Canada atlantique. De plus, il semble que, plus on va vers le sud, plus les données sont alarmantes.»
« La Miramichi n’atteindra pas ses normes de frai cette année. Les petits bassins en amont qui normalement contiennent de 400 à 500 saumons n’en contiennent que de 50 à 60 aujourd’hui.»
La pêche sportive au saumon représente une industrie de 40 millions de dollars par année rien qu’au Nouveau-Brunswick.
Des résultats de comptes de montaison similaires s’appliquent aussi aux rivières à saumon du Québec.
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