Depuis 2008, chaque province et territoire au Canada, à l'exception du Nunavut, a créé des lois pour faire face à l'utilisation du téléphone cellulaire par les automobilistes. Mais le message ne passe pas. Photo Credit: CBC News
Téléphones « intelligents » et conducteurs « stupides »
Par Stéphane Parent | francais@rcinet.ca Publié le vendredi 26 septembre 2014 à 11:56
Mis à jour le vendredi 26 septembre 2014 à 12:07
Après les tentatives de dissuasion, des provinces se tournent vers la répression
Cela fait 3 ans en moyenne au Canada, 6 ans au Québec et 5 en Ontario que des lois et des campagnes publicitaires tentent de convaincre les conducteurs qu’ils prennent des risques énormes en « textant ». Mais le message ne passe pas.
Ainsi, les deux provinces les plus populeuses du Canada, l’Ontario et le Québec, modifient en ce moment leurs approches envers les automobilistes qui textent en conduisant et elles passent de mesures dissuasives à des méthodes plus répressives.
Le Québec révélait ces jours-ci un projet en ce sens bien qu’aucune décision n’a été arrêtée. La province de l’Ontario a adoptée une nouvelle loi qui entre en vigueur cet automne.
Le ministère des Transports du Québec est en pleine réflexion
Le ministre des Transports, Robert Poëti, sait qu’il aimerait que les policiers puissent dès cet automne accorder plus de points d’inaptitude aux conducteurs qui texte, mais il ne sait pas encore combien.
Les scénarios à l’étude iraient de 4 à 6 points d’inaptitude. Il souhaite aussi une augmentation importante du montant des amendes qui indiquerait le passage à des mesures de dissuasion à des tactiques plus répressives.
Le ministre dit constater que les messages de sensibilisation aux dangers liés à l’utilisation des cellulaires au volant ne sont plus suffisants. Des discussions sont déjà en cours à la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) pour apporter des modifications rapidement au code de la sécurité routière.
En vertu des règlements de la nouvelle loi ontarienne les conducteurs surpris à texter recevront non plus une amende simple de 155 $, mais bien une amende pouvant atteindre de 280 $ à 1000 $ ainsi que trois points d’inaptitude sur leur permis de conduire en prime.
Le saviez-vous? Selon un sondage effectué par la Société de l’assurance automobile du Québec en 2013
99 % des Québécois estiment qu’écrire ou lire un message texte en conduisant est assez ou très dangereux.
Malgré tout, près de 20 % d’entre eux n’arrivent pas à surmonter cette envie d’exister ou de communiquer par l’entremise d’un texto lorsqu’ils occupent la place du conducteur dans une voiture.
La moitié des automobilistes dit également parler au téléphone en conduisant.
Chaque jour, les Canadiens échangent près de 270 millions de messages textes, soit près de 1,9 milliard par semaine.
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