Institut Confucius

L'Institut Confusius, un organisme chinois controversé.

L’Institut Confucius n’a pas sa place à Toronto

Déjà implanté dans plusieurs universités et collèges canadiens, l’Institut Confucius devait lancer ses activités à Toronto cet automne, mais le projet a été mis en veilleuse l’été dernier, en raison de la controverse qu’il suscite.  Mercredi, au terme d’une réunion parfois houleuse, un comité du Conseil scolaire public anglais de Toronto (TDSB) — la plus grosse commission scolaire du pays — a finalement recommandé l’abandon de ce projet de centre culturel et de langue du gouvernement chinois.

Parmi les centaines de manifestants présents lors de cette réunion, certains craignaient qu’un Institut Confucius, qui devait notamment offrir des cours de langue aux élèves du primaire après les heures de classe, fasse « entrer le communisme » au pays. D’autres, au contraire, affirmaient que « la Chine change et que ça permettrait d’intégrer la Chine dans le monde ».

L’ensemble du conseil scolaire devra maintenant se prononcer sur le sort de ce partenariat avec les autorités chinoises à la fin du mois d’octobre.

Des centaines de personnes ont manifesté le 1er octobre à Toronto au sujet du projet d'Institut Confucius, certains en faveur, d'autres en opposition.
Des centaines de personnes ont manifesté le 1er octobre à Toronto au sujet du projet d’Institut Confucius, certains en faveur, d’autres en opposition. © CBC

L’Institut Confucius au Canada

Si certaines universités, dont McMaster, à Hamilton en Ontario, ont déjà dit non à un tel institut, qui est contrôlé par le ministère chinois de l’Éducation, d’autres lui ont ouvert leur porte. L’Institut de technologie de la Colombie-Britannique, les universités Brock et Carleton en Ontario, le Collège Dawson au Québec ou encore l’Université de la Saskatchewan.

Le Parti communiste chinois a ouvert un premier Institut Confucius en 2004 en Corée du Sud. Aujourd’hui, on en compterait près de 358 dans 105 pays.

La mission officielle de l’Institut Confucius est de « favoriser les relations avec la Chine, en offrant la possibilité d’acquérir une meilleure compréhension de la culture et de la civilisation chinoises ».

Dans un rapport secret consacré en 2006 aux Instituts Confucius, les services de renseignement canadiens écrivent que la « Chine veut que le monde s’éprenne d’elle et de tout ce qui est chinois ».

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